Il n’y a pas eu grand monde pour prêter attention au fait que «le plus puissant aimant destiné aux études sur l'homme» serait installé au laboratoire ElyséeSpin, à Paris, sous un «socle de béton au centre d'une vaste pièce de 15 m de long». Il s’agit d’y faire parler un IRM géant qui ferait des images «d’une précision inégalée» d’un cerveau, d’ici 2012.
Il s’agit "d'essayer de comprendre le cerveau de cet humain-là", de voir «comment il fonctionne, secrète la pensée, vieillit ou se détraque», explique le directeur qui n’a pas de complexes à explorer les cerveaux ailleurs et sur ce site depuis 2007, chez le locataire actuel de l'immeuble des Présidents de la République.
Il s’agit "d'essayer de comprendre le cerveau de cet humain-là", de voir «comment il fonctionne, secrète la pensée, vieillit ou se détraque», explique le directeur qui n’a pas de complexes à explorer les cerveaux ailleurs et sur ce site depuis 2007, chez le locataire actuel de l'immeuble des Présidents de la République.
Au delà des "autoroutes", des grands axes de câblage de son cerveau, il s'agit de pouvoir "établir la carte des nationales, peut-être un jour des départementales du cerveau de ce personnage important de l‘Etat", précise le chef du laboratoire de neuro-imagerie assistée par ordinateur.
"Dix présidents de la République, c'est dix cerveaux différents", dit le spécialiste, «dans lesquels il s'agit de repérer des signes pouvant faire "gagner dix ans dans le diagnostic" d'une maladie d'Alzheimer par exemple.». Il faut comprendre pourquoi les idées fixes de ce cerveau là, qui défait ce qui donne un sens à la vie des citoyens depuis la fin de la guerre. Les instruments d'imagerie par résonance magnétique (IRM) des hôpitaux ne dépassent généralement pas 1,5 tesla (soit 30.000 fois le champ magnétique terrestre). Au sein de ElyséeSpin, un IRM de recherche à 7 T, isolé des pièces de réceptions élyséennes et des bureaux adjacents par 450 tonnes d'acier, est déjà testé sur des volontaires, comme Claude Guéant et Henri Guaino.
D'ici quelques semaines, un IRM à 17 T, réservé à des expériences sur les rats de l’Opéra ou souris prises au piège de l‘ouverture, doit être installé dans ce laboratoire de pointe.
Grâce au projet Cass‘toi pop candidat, l’ElyséeSpin disposera d'un IRM doté d'un aimant d'une puissance de 11,7 T (un record mondial) destiné à l'imagerie médicale présidentielle. La salle est déjà prête pour accueillir l'aimant de 5 mètres de longueur et 5 m de diamètre, laissant une ouverture de 90 cm de large où pourra se glisser le Président.
La taille de l’ouverture a été étudiée pour laisser passer des mensurations d’une autre envergure que celles du locataire actuel. Tous les paramétrages seront à retoucher, dès lors que les précédents s’autodétruiront en 2012. Les concepteurs indiquent qu’une réinitialisation à l’identique endommagerait irrémédiablement les mécanismes de l’appareil et de la République.
«L'étape de développement est terminée, la livraison est prévue fin mars, de façon à pouvoir faire les premières images en juillet, juste après que le Président soit revenu de ses vacances à Romorantin.", résume le responsable de cet aimant de plus de 130 tonnes qui devra être refroidi à -271° C. «L’aimant, pas le Président», ajoute t’il plaisamment.
Multiplier par deux la puissance du champ magnétique, permet déjà de "faire un bon énorme en sensibilité", souligne t‘il. «Mais il faut que le champ magnétique soit "très homogène dans la zone de 25 cm où se trouve la tête" ce qui nécessite de complexes réglages.».
D’autant que chacun sait que ce cerveau est fragilisé par son obsession des 35h, sa haine des syndicats, et par l’idée qu’il a des l’industrie française, en témoigne sa déclaration de Marignane du 4 mars 2010: « J’ai été élu pour redresser l’industrie française, pour mener une politique industrielle, et jamais je ne changerai de cap ». Ce qui éclaire parfaitement son obsession de baisser les charges sociales, de ne pas augmenter le smic, baisser la fiscalité des entreprises, supprimer la taxe professionnelle. On craint le pire s’il fait une rechute sur le financement de la protection sociale.
Avec les nouveaux IRM "en champ intense", l'espoir n'est "pas seulement de voir mieux", mais "de découvrir quelque chose de nouveau", indique le chercheur, encore persuadé que mieux fouiller dans les méandres de ce cerveau ferait avancer la science de la politique.
Comprendre les anomalies liées à la schizophrénie ou l'autisme, déceler des tumeurs, pouvoir faire un diagnostic très précoce de la maladie d'Alzheimer en observant un hippocampe, voir l'étendue d'un accident vasculaire cérébral dans les heures qui suivent l'AVC. Les projets sont nombreux.
Il s'agit aussi, selon le directeur, de mieux comprendre ce qui se passe à l'échelle de "quelques milliers de neurones", un niveau d'organisation d’un cerveau largement méconnu, mais dont on peut craint le pire avant l'échéance.
«Notre cerveau compte 100 milliards de neurones, reliés par un total d'un million de milliards de connexions, alors que nous n'avons que 25.000 gènes. Ceux-ci ne sont responsables que de l'architecture du cerveau», explique un autre. En aparté, il ajoute que le sujet à examiner en aurait encore moins, vu qu’il ne se gêne plus en rien et sur rien à la tête de l’Etat. Qu'il n'en fait qu'à sa tête.
"Mais, toute sa vie, il va fabriquer son propre cerveau personnel", dit un autre qui le connaît bien. «Comme des muscles qu'on entretient», ajoute Bernard Laporte, «une région du cerveau qu'on utilise beaucoup peut "gonfler", parce que les connexions s'y multiplient».
Sauf que chez le patient à suivre, Edwy Plenel diagnostique:
«Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la République française a perdu en liberté, gagné en inégalité et reculé en fraternité. Au service d'intérêts sociaux minoritaires, ce pouvoir a affaibli l'Etat démocratique et amoindri l'État social pour renforcer un État pénal et partial, autoritaire et oligarchique, qui n'a cessé de creuser l'écart entre les plus favorisés, qu'il protège sans réserve, et la masse des salariés, qu'il expose au risque, à l'incertitude et à l'insécurité.».
Son billet n’indique pas que les français sont confrontés à un risque de rupture d’anévrisme du Président mais que la «rupture» annoncée par Denis Keesler, est celle d’avec le programme de «cette très originale architecture édifiée à la Libération», celle du CNR, est probable.
L’IRM et les électeurs ont du pain sur la planche.
--
Sur le vrai IRM géant, c’est ici.
Sur le site du CEA, NeuroSpin, c’est ici
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire