dimanche 28 février 2010

> Code du travail 2010 Code du Chômage


Ainsi donc, un  « nouveau toilettage » du Code du Travail, serait prochainement mis en  chantier. Sacrée nouvelle ! Quelques jours après un « sommet social » atone où fut listé ce qui « restait à discuter »,  ceux qui aujourd'hui s'émeuvent de cette information qui ferait de Darcos un maladroit lui font injure. Il n'y a guerre que François Chérèque pour dire que Darcos fait des « bourdes » en lançant l'information de la mise en chantier de réformes nouvelles sur le Code du Travail.
Xavier Darcos ne peut agir seul, quand il «lance » un chantier pour briser des pactes sociaux qui s'incarnent dans le Code du travail.  C'est aussi faire injure à la détermination du Président de la République, qui a décidé de faire ce qu'il a dit. Ce qui, en définitive est très pédagogique politiquement pour l'échéance de 2012.

vendredi 26 février 2010

> Laïcité: le Maire de Joué-les-Tours et le Préfet d'Indre et loire, saison 2






Ils vont finir par se parler, ces deux-là. En attendant, ils continuent de communiquer par écrit.
Chacun va pouvoir bientôt se forger sa religion sur l'affaire, pour une laïcité en acier trempé.
La Mairie de Joué les Tours répond ce 25 février 2010 au Préfet par un communiqué de presse.
Réponse du loup à la bergère:
extrait: (le reste est attaché en PDF)


> je ne t'aime plus

J'ai une chose importante à te dire. Je crois bien que je ne t'aime plus.
En fait, je ne t'aime plus depuis longtemps, mais je t'aimais quand même un peu, malgré moi. Je luttais contre le raisonnable, mais la raison, là-dedans, elle n'est pas plus sérieuse que le e-business.
Je t'aimais depuis bien avant ton arrivée aux affaires. Je t'aimais en cachette, et j‘ai serré les dents longtemps pour que tu ne fasses pas de bêtises. Je t'ai aimée pour essayer de te retenir, mais non, c‘était plus fort que toi, tu as tout cassé, avec tes amis du château de la lanterne.

> Jean Yanne: «Ni Dieu ni maître, même nageur !»


Jean Yanne, qui était un saint homme, est décédé. Comme il l'aurait dit lui-même, s'il n'avait pas été mort, il serait encore vivant. Et donc, il n'aurait pas participé au débat sur l'identité nationale, comme il serait resté sourd aux appels au religieux qu'elle engendre, avec ou sans  soutane. Jean Yanne, citoyen sourcilleux, en avait plein le dos de voir s'épanouir ce qu'il voyait mener un jour à des extrémismes dans notre République laïque. Il s'excitait d'un rien.
Un petit hommage. A cet homme qui en sortait de bonnes,  lisait du Mauriac dans le texte et avait ce slogan : «Ni Dieu ni maître, même nageur !». Benoîtement.

> En six clics et des claques.



 
L‘Europe, l‘Europe, l‘Europe, disait le cabri pressé d'éviter les trous de balles dans la forêt du parc de Chambord lors d'une chasse gardée de l'Homme Providentiel où il y avait à boire et à manger jusqu'à plus soif dans les gamelles des réseaux qu'ils réactivent.
Ils ?
 



Ils sont là, les cardinaux. En costume vert de gris, sans la fleur au fusil flambant neuf comme la Bourse après l'accolade dans la chapelle ardente à la fleur de  lys.

> Christine et Hervé en Région Centre




Tout le monde sait qu’une proposition de loi pour mettre KO les violences faites aux salariés mis au chômage sera bientôt mise en chantier. Certes, elle attendra un peu, puisque le Président est en visite historique au Rwanda, que Xavier Darcos passe son temps à prouver qu’il ne se fait pas recadrer et que Christine Lagarde s’émancipe.
Christine Lagarde, en effet, a bien compris que ce qui se fait de mieux en tout naît en Touraine.
Elle vient donc faire des petits numéros à Tours avec (et pour) sa nouvelle connaissance Hervé Novelli, avec qui elle nous assure dans une vidéo qu’elle a «les meilleurs rapports possibles avec Hervé», (0’13) ce «garçon discret dans son travail» ce qui, vous en conviendrez ne nous regarde pas, mais simplement Novelli et elle. La pudeur, ici, n’est pas un mot creux. Mais comme nous ne sommes pas nés de la dernière pluie, nous savions déjà que le couple était dans le même bateau.

> Avec le visage neuf, ils maquillent les mots


C'est une photo sans paroles, de celles qui, mises au jour, ne font pas que des amis.
J'aurais pu en poser une autre, mais celle-ci a crée l'occasion, le Chinon ne me laissant pas le temps du choix des armes mais permettant la mixité du moteur dialectique de cette petite histoire qui est la nôtre.

Je dédie cette photo de la politique contemporaine sous bistouris aux égarés mystiques qui choisissent de se faire retoucher pour elle, aux fans de la chirurgie plastique qui maquille leur ombre.

> quick hallal et soupe de cochon


La chose est entendue: les 600000 chômeurs en fin de droit en 2010 peuvent aller se faire rhabiller: ils ne pèsent définitivement rien dans l'actualité. Silence on crève. Ce qui passionne les français aujourd'hui tient dans une assiette. Seulement là, ce sont des bêtes qui, crevées, y vaquent. 

> Chômeurs en Région Centre: jour tranquille à Rivarennes



Connaissez vous la poire tapée ?
C'est une poire qui, après avoir beaucoup souffert du côté de Rivarennes (Indre et Loire), déshydratée, aplatie, va devenir après une savante transformation ce produit bien sympathique qui va ne plus vous lâcher si vous faites un repas à thème dans un restaurant de Tours. De la poire tapée du début de repas avec une Poire Tapée Williams Réhydratée au Chenin accompagnant un chèvre chaud de Ste Maure, en passant par un magret de canard à la Poire Tapée Crassane / Chinon. Pour finir, entourée d'une glace vanille, une Poire Tapée beurré Hardy / Gamay. C'est la poire du rêve.

jeudi 18 février 2010

> Veille de bataille, d'Hervé Novelli


Le choc sera rude.
La Région Centre a peur. Ou du moins, on voudrait l’y amener.

Même le Président de tous les Français Nicolas Sarkozy - qui ne se mêle pas des élections régionales - est venu humer l’air où vibrait déjà la chaleur du carnage à venir et ses âcres parfums. Le choc sera rude ?
Le bruissement fait autour d’une éventuelle reprise par la droite et l’extrême droite régionale de la gouvernance de la Région est tel que même les chèvres donnent moins de lait pour le Sainte Maure, et que les yeux des vignes du chinonais ont du mal à s’ouvrir.

mercredi 17 février 2010

> N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ?


Juste encore 10 minutes 17 secondes, avec l'aide d'Hubert-Félix Thiéphaine,
pour quelques « acrobaties verbales »,
pour ne pas « mourir de froid chez (nos) contemporains » après des « pluies de nénuphars » et d'inhumanités.

«Faire semblant de rocker  ici pour faire croire qu'on est en vie » ? Plus le temps.

Non, « bipède à station verticale, même le parachute en torche, faut toujours se tenir debout » surtout quand « les dieux ne sont pas très bavards », qui se satisfont du ciel et de l'enfer. Qui en jouent ? 

« Narcisse balise (sa) piste » et va s'asseoir ailleurs, « filer ses temps morts à la mélancolie. »
« N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé ? »

mardi 16 février 2010

> François, la banque, la Bourse ou la vie.



 
François était aussi attentif aux choses de la vie.
Ce matin, François s’était levé guilleret, avec ce pressentiment que la Bourse de Paris allait ouvrir en hausse.
Il avait raison. Une déception cependant: l’Oréal était dans le rouge, alors qu’il le valait bien. Par contre, hors CAC 40, gagnait «Bolloré 0,75% à 113,45 euros», sortant ainsi d’une baisse du chiffre d’affaire causée par la baisse du prix de l’essence, «…des échanges mondiaux» et du prix de la bitte d’amarrage de son yacht. Le Président Sarkozy aussi allait être content.
François était un optimiste.
Il s’était toujours dit qu’un jour, il lui faudra faire face aux évidences: il faudrait qu’il s’occupe de son argent.
Mais s’imposait toujours cette thématique lancinante: «Comment combiner performance absolue et gestion directionnelle dans le contexte actuel ? ».

> le sablier du chômeur en fin de droits



 
François était gourmand.
Il avait entendu que Pierre Gagnaire voulait que son restaurant « soit un lieu ouvert, c'est-à-dire dynamique, présent aujourd'hui, tourné vers demain mais soucieux d'hier, et qui ne perde jamais de vue son objectif: donner du plaisir par la cuisine, une cuisine généreuse, vivante, avec le risque de ces fausses notes que certains (lui) reprochent ».
Le menu à la carte n'est pas excessif, de 100 à 400 euros, sans les vins. Le menu enfant y est abordable, à 30 euros. La cave à cigares est de belle qualité, paraît-il. François sentait d'ici le Septimo. A 50 euros, certes, mais la fumée est d'un bleu...
C'est une maison sérieuse puisqu'une fois votre réservation enregistrée par internet, on vous demande votre "numéro de carte bancaire par fax pour confirmation".

> e-Business à tous les étages





Le monde de l'entreprise bouge.
Des outils nouveaux  viennent en modeler les contours et les modes de communication interne.
Voyage au cœur du volcan. Vulgarisons sous le manteau.
Comme dans tout, il faut être moderne. La première fois que j'en pris conscience fut quand, par-dessus l'épaule de Laurence Parisot, je fus alerté par la To-do list du Medef où il y avait surligné le mot "e-business", avec entre parenthèse (« leur expliquer que c'est un outil moderne basé sur les techniques de l'information et de la communication moderne pour améliorer le fonctionnement de l'entreprise »).
Je fus intrigué. Pour quoi faire?
La réponse était écrite sur la paume de sa main. Bien avant que Sarah Palin nous fasse encore le coup. A l'encre bleue de ses yeux,  il y avait écrit en très gros: « ne pas s'étendre sur le sujet ».

> Des convictions religieuses de François Fillon et de la manipulation en politique.

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12 février 2010

Le titre est pompeux. Juste pour attirer le chaland... Mais pardonnez: François Fillon fait de même !
Vérifions cela tout simplement..
François Fillon est sûrement un brave homme. La preuve, il est Premier Ministre de la France.
Mais quand il répond à Nice Matin.com « Cette façon d'utiliser les convictions religieuses pour faire parler de soi relève de la manipulation. »  à propos d'une candidate « voilée » sur les listes régionales NPA  dans le Vaucluse, il  prend les français pour des ragondins ou des canards sauvages.

> "Ma façon d'agir, c'est d'agir". Nicolas Sarkozy, le 29 octobre 2009


Dans le cadre de notre stage sur les effets de répétition en milieu politique, sur les effets comiques ou dramatiques,  sur les postures, voici un morceau choisi. C’est un exercice de haut vol qui date du 20 octobre 2009. La scène se passe devant les salariés de la fonderie Hachette et Driout de Saint Dizier.
Cette archive de la République est connue, mais son intérêt pédagogique reste toujours une grande acuité. Car tout est là, l’unité de temps et de lieu, une maîtrise parfaite de la langue.
Pour faire simple, l’orateur rend la dramaturgie dramatique et le baratin aussi. Les airs sont entendus et les auditeurs tendus.
Accrochez-vous, vous êtes partis pour un moment intense.

lundi 8 février 2010

> Non à la mise à mort de la médecine du travail


Quand le Président de l'actuelle République se met au chevet de quelqu'un qu'il dit malade, on peut craindre le pire quant à la médication.
Diafoirus père et fils à lui tout seul, il envoie son serrurier nous bricoler la serrure d'une porte ouverte par le MEDEF.

mardi 2 février 2010

> L'augmentation de salaire de mon DRH

(vivre avec 100 000 euros net par an.)
J'avais passé ma matinée à un petit déjeuner du MEDEF où Laurence se faisait du mauvais sang pour sa réélection. Elle digère mal les critiques, Laurence. Celles d’Alain MINC, notamment qui a dû prendre sa carte à la CGT avant d’avoir déclaré "S'il y avait un dixième du talent de l'État-major de la CGT au Medef, les choses iraient mieux...".
 
A peine étais-je revenu dans l’entreprise que mon DRH avait demandé une entrevue. 

>Troubles d'élection au MEDEF


Ils ont des troubles d’élection ; alors, je suis allé consulter Medef.com pour leur conseiller une solution adaptée. Depuis, je ne suis pas rassuré : je sens que Laurence va m’échapper. Pourtant, je l’aimais bien. Pour son côté rugueux, autoritaire. Déjà, je parle d’elle à l’imparfait.
Sous le lipdub Medef 2008, le claquage de doigts (à 2’37 sur la vidéo) de la présidente préfigurait la montée de révoltes internes, insoutenables. Nous ne le savions pas.
Par l’escalier Stannah, les maîtres de forges allaient la faire descendre de son piédestal. L’actualité nous le montre : ils se mettent tous sur elle. Elle était leur muse, elle est pestiférée. Aujourd’hui Laurence Parisot souffre et se cache. Nous pensions qu’au Medef la vie était tranquille, alors qu’y naissent et s’agitent les pires prédations. Non contents d’avoir assassiné le code du travail, on les découvre anthropophages.
La charge contre la dame saute aux yeux des plus aveugles. Ils lui reprochent quoi ? Que Laurence décide seule sans les barons ? Possible. Qu’elle fait trop de « com » (Medef attitude), aime plus Paris que le terrain ? Et alors, dirait Nicolas Sarkozy ?
Mais justement, parlons de lui. Disons le simplement : le MEDEF va la rejeter parce que le Président Sarkozy l’a décidé. Les gesticulations stratégiques, les "pétage de plomb personnel" déguisés en "je t’aime moi non plus", le “je-vais-et-je viens “d’un Jean-René Buissonje suis la vague tu es l’île nue”, et de Jean-Charles Simon (ex-trader, ex-directeur des études du RPR) ne sont que les habillages médiatiques de la manoeuvre. C’est la chasse au thon rouge. L’hallali ? La curée plutôt, dirait Christine Boutin, qui s’y connaît en péchés capitaux. 
 Au-delà du classique décompte des voix internes aux organisations qui permettent à une coterie plus qu’à une autre d’accéder au pouvoir, le lâchage en dominos que connait à la Présidente du MEDEF a des significations plus politiques que personnelles. Nicolas Sarkozy lui fait pan-pan-cul-cul.
On avait pu penser longtemps, avant qu’il ne soit roi, que Nicolas Sarkozy disait n’importe quoi. Aujourd’hui, à mi-mandat de sa présidence, on sait qu’il ne disait rien en l’air : il fait comme bon lui semble, et Laurence, pour ce qui la concerne, en fera les frais.
Les gros industriels dans l’arène ont l’oreille du Président de la République. Ils auront la peau de Laurence.
La vérité est que le Medef ancien modèle veut durcir encore durcir la donne sociale, retrouver la tradition des maîtres de forges. Le retour des Aliens remastérisé par l’UIMM sous le masque d’un Roux de Bézieux « moderne et éthique » ?
Que je rassure les salariés, ils ne perdront pas au change : encore et toujours ils auront à souffrir, changement ou pas lors des élections internes du Medef au premier semestre 2010. Déjà, j’ai de la peine pour Laurence, qui, bonne ménagère, arrivant en 2005 à la présidence du Medef avait tout remis à neuf dans les locaux, du sol au plafond avec la Mère Denis, tant le lieu lui semblait vieillot « j’ai voulu mettre un peu de vie ici » dira-t-elle.
Elle ne savait pas encore qu’elle s’en irait du lieu toute nue, mystique, drapée dans une tenture. On se fait toujours lessiver par quelqu’un. 
Elle s’en ira couler une autre entreprise.
D’aucuns comparent Laurence Parisot à Françoise Sagan à cause de son air triste et son amour de « la vitesse au volant de la Maserati de son père. Très tôt, elle a jubilé des sensations fortes en pratiquant le ski nautique dans les eaux turquoise de Saint-Barthélemy ».
Laurence Parisot a confirmé qu’elle briguerait un nouveau mandat.
Sa détermination ? "Elle est totale", a-t-elle répondu. « Je ne me pose même pas la question. ».
 A force de ne pas se poser de questions, elle doit s’en mordre les lèvres. L’alternative ?

en Une
 L’alternative. François Béranger.
L’alternative, c’est pas malin : c’est la nuit noir ou le matin
Le chant du vent ou le fracas
Des rues des villes abruties,
C’est de l’air pur à satiété 
Ou des poumons archi troués
Et nous là-dedans qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer quelque chose ou laisser durer ?
L’alternative, c’est pas malin : c’est dire « oui » à un désir,
Ou d’un seul coup se voir vieillir,
C’est piétiner sa propre image,
 Celle dont les autres vous encagent,
 Ou faire continuer le mirage
Et nous la dedans qu’est-ce qu’on y fait ?
 On est comme des girouettes rouillées
On sait plus comment s’orienter.
L’alternative, c’est pas malin : c’est s’emmerder à cents sous de l’heure
Dans des boulots déshonorants
Ou s’réveiller un beau matin
Et partir casser les moulins
Avec des forces insoupçonnées
Et nous là-dedans qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer quelque chose ou laisser durer ?
L’alternative, c’est pas malin, c’est devenir un gros connard,
 Fermé à tout témoin de rien
 Ou continuer bon an
 Mal an jusqu’à la fin en cahotant 
A chercher un peu le panard
Et nous la dedans, qu’est-ce qu’on y fait ?
Est-ce qu’on peut vraiment y changer quelque chose ou laisser durer ?
Et nous la dedans, qu’est-ce qu’on y fait ?
On est comme des girouettes rouillées, on sait plus comment s’orienter.