jeudi 26 février 2009

> Francis 1 - Parisot 0


C'est l'histoire de Francis.
Elle est importante, puisque ce fut la sienne.
Francis est commercial, démarcheur dans cette entreprise qui l’a écarté du lieu de travail, par une mise à pied conservatoire depuis dix jours, en attendant l’entretien préalable au licenciement.
L’entretien préalable, le législateur a voulu en faire le dernier salon ou l’on cause.

mercredi 25 février 2009

> Se faire fouiller au travail mode d'emploi


Un arrêt de la Cour de Cassation, Chambre sociale, vient de nous rappeler il y a quelques jours, que le citoyen salarié ne peut être fouillé dans l'entreprise que dans le cadre de la Loi.
Cela paraît couler de source. Mais concilier vie privée et vie professionnelle n’est pas une mince affaire. Parce que l’on doit jongler sans cesse entre deux réalités : d’un côté, l’exercice de droits et libertés fondamentales de l’individu, et de l’autre côté, en arrivant au travail, le fait d'étre subordonné à un autre individu qui vous en gomme quelques unes à l'occasion de l'accomplissement d’une présence contractuelle.

mardi 24 février 2009

> Petits arrangements sur portage.


C'est l'histoire de Samira.
Elle est obligatoirement importante, puisque ce fut son histoire.
Samira avait le verbe haut, l'œil vif et une réactivité sans pareil. Elle était salariée depuis longtemps dans cette pharmacie installée dans un "quartier difficile". Mais elle fut étonnée, un jour, d'avoir énervé son employeur au point que son licenciement soit projeté. Convoquée pour s'expliquer sur un grief obligatoirement précis, vérifiable et sérieux dans le cadre de son contrat de travail, elle s'entendit dire, lors de l'entretien préalable, que la qualité de son travail était excellente. Déroutant.

samedi 21 février 2009

> Travailler tue en toute impunité





Voici le texte que la Fondation Copernic, dont le slogan est « pour remettre à l’endroit ce que le libéralisme a mis à l’envers » propose à votre lecture.


« Il existe en France un scandale du silence.
On meurt simplement parce que l’on travaille.
On meurt simplement parce que des entreprises ne respectent pas la réglementation.
On meurt parce que la justice considère comme quantité négligeable et méprisable ces morts au travail.
Il faut que cette situation cesse

vendredi 20 février 2009

> Poupées russes et boucs émissaires.


« 4 escadrons de gardes mobiles (de plus) partiront en Guadeloupe » a affirmé la très élégante ministre de l’intérieur de la France. Le Président, pourtant si mobile, ne sera pas du voyage. Il ne se rendra sur l’Ile que lorsque ce ne sera plus dangereux pour lui. Mettez-vous à sa place : il veut laisser passer du temps. Comme son habitude, il aura usé et abusé de la méthode : laisser s’installer un malaise pour s’avancer soudain sur la scène en sauveur.

mercredi 18 février 2009

> Le Petit Bleu: marché aux truffes ou marché de dupes ?




En Touraine, on a le marché aux truffes de Marigny Marmande, et pour l’inaugurer, Monsieur Novelli, ci-devant maire de Richelieu, député d’Indre et Loire, étant de surcroît surintendant d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, auprès de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi dans une France libérale et colbertiste.
On a la télé, aussi.

lundi 16 février 2009

> Guadeloupe et chômage. Lumières et ténèbres.


Sur la Guadeloupe, ils se taisent. Profil bas.
Ils pensent si fort qu'il leur faut "gagner" du temps qu'on les entend déglutir leur peur. Voyez le regard fuyant d'Yves Jego, leur porte-voix, un pas devant, deux pas derrière. Ils attendent que les citoyens de là-bas se fatiguent, qu'ils se taisent puis rentrent dans le rang des choses établies, immuables. Les gouvernants ne feront rien parce qu'il ne veulent rien changer. Sur la déferlante du chômage, ils se taisent. Profil bas.

samedi 14 février 2009

> Licenciements: silence dans les rangs.


C’est entendu. Tout le monde le dit, chez ceux qui savent (mais qui n’ont pas venu voir la « crise ») : il y aura au moins 40 000 chômeurs de plus par mois en 2009.
De quoi seront-ils le produit, ces chômeurs ? Des « destructions d’emplois » qui empêcheront des citoyens d’accéder à un travail ? Pas des démissions, en tout cas, qui ne se verraient pas compter dans ce chiffre.
Des «
ruptures conventionnelles », alors ? Quelqu’un, en France, connaît-il vraiment les raisons de ces ruptures ?
Des
licenciements, aussi, plus globalement?
Mais dites-donc, des salariés licenciés
de quoi ? pourquoi ?
comment? Y’a t-il, en France, un indicateur

jeudi 12 février 2009

> Peugeot, Loana, Delarue, Dany Boon et les français sont dans un bateau.


Les sceptiques sont pénibles, les commentateurs casse-pieds.
Tenez par exemple : Peugeot se voit
prêter des milliards d’euros en 2009 – qui ne coûtent rien aux contribuables, bien entendu, comme l'a répété le Président l’autre jour -, quand dans le même temps 6000 salariés de Peugeot ne le seront plus.
Non Monsieur, je vois ce que vous voulez insinuer:
ce ne sont pas des licenciements !

C’est un cadeau fait à ceux qui souffrent le plus: seuls ceux qui seront volontaires partiront, et notamment à la retraite.

mardi 10 février 2009

> Trop grosse.


C'est l'histoire de Sylviane.
Elle est obligatoirement importante, puisque c'est son histoire.

Sylviane évolua quelque temps dans un cabinet de médecins où Monsieur et Madame exercent en pool. Ils cherchaient, il y a dix mois, une « assistante polyvalente, de niveau bac+2 qui exercerait dans leur cabinet, s’adaptant très vite à la personnalité des médecins avec lesquels elle travaillerait. »
Elle aurait plein de qualités, notamment, en premier lieu, « une bonne élocution, le sens de sa mission et maîtriserait bien l’orthographe".

samedi 7 février 2009

> 160 fois "je", "j'ai", "moi","moi je", "mon"


Vous direz ce que vous voudrez, mais avoir zappé l'émission spéciale "Moi je " du 5 février 2009, peut se justifier. D'autant que 15 millions de français auront pu gôuter pour vous le fond et la forme de l'exercice, et pourront, à leur temps, tout raconter aux défaillants. Lire à ce titre le billet de Jean Marie Le Ray - blog "Adscriptum" est édifiant...

jeudi 5 février 2009

> le nouveau bébé du Medef


S'il fallait montrer une dernière fois aux sceptiques que la politique sociale se pense au Medef, voilà qui est fait. Les yeux se décillent encore un peu plus quand on apprend aujourd'hui que Laurence Parisot, chevau-léger du gouvernement, a décidé de mettre un nouveau petit bébé sur la table à langer des partenaires sociaux en 2009 : la refonte du "licenciement pour motif économique". Un petit frère de la désormais célèbre "rupture conventionnelle", dont les salariés français commencent à goûter les effets. Conçue comme une assurance tous risques pour simplifier les ruptures du contrat de travail au seul avantage de l'employeur qui ne passerait plus par la vilaine case prud'homale,

mercredi 4 février 2009

> UNEDIC: règlement de comptes et petites manœuvres.


Il y avait un « accord sur l’assurance chômage » UNEDIC. Il n’y en aurait bientôt plus, s'il n'est pas renouvelé en ce début d'année?

Véloces signataires, la centrale à Chérèque et celles du patronat, avaient pourtant joyeusement négocié un texte qui devait définir les modalités de règlement des indemnités des demandeurs d'emploi jusqu'en 2010. Lequel prévoyait une baisse des cotisations patronales... quand dans le même temps on assiste à une explosion du chômage.