> Poupées russes et boucs émissaires.

« 4 escadrons de gardes mobiles (de plus) partiront en Guadeloupe » a affirmé la très élégante ministre de l’intérieur de la France. Le Président, pourtant si mobile, ne sera pas du voyage. Il ne se rendra sur l’Ile que lorsque ce ne sera plus dangereux pour lui. Mettez-vous à sa place : il veut laisser passer du temps. Comme son habitude, il aura usé et abusé de la méthode : laisser s’installer un malaise pour s’avancer soudain sur la scène en sauveur.

Yves Jego, lui, mange son chapeau.

Il a mal au ventre. Il fait peine à voir. Weight Watcher ou stress, il dit avoir perdu 8 kilos en quelques semaines, ce qui expliquerait sa langueur. Il faut dire qu’il a vite cessé de boire des Ti-punchs, en s’en allant.

Mais ceci ne l’empêche pas, ce matin, pas de refaire l’histoire, dans son footing médiatique imposé et matinal, bottant en touche sur le vilain patronat de Guadeloupe qui ne voulait pas payer la note, lequel rejetait tout sur l’Etat. Une histoire de poupées russes, n’est-ce pas ?

Quand on demande à Mr Jego pourquoi il est rentré en France, laissant pourrir une situation explosive, il répond « qu’on m’a dit de rentrer ». Il dit aussi qu’il ne faut pas « gloser », même quand on l’entend susurrer qu’il vient de s’apercevoir qu’entre les Iles et la métropole, « l’organisation des relations date du dix-neuvième siècle. » et que serions dans le vingt-et unième…

L’affaire est entendue. Ils ont trouvé deux boucs émissaires : Yves Jego et le patronat.

Madame Parizot se tait. C’est loin, les Iles.

Ils disent qu’il faut que « la crise s’apaise ».

Ils ne se souviennent même déjà plus qu’un syndicaliste est mort.

... et donc, elle parle des "escroqueries", longuement, Madame la ministre de l'intérieur et de l'OUTRE MER...Nous sommes le 7 janvier 2009. La Guadeloupe, elle ne connait pas. Non. Elle parle d'internet et d'escroqueries...