Sur la Guadeloupe, ils se taisent. Profil bas.
Ils pensent si fort qu'il leur faut "gagner" du temps qu'on les entend déglutir leur peur. Voyez le regard fuyant d'Yves Jego, leur porte-voix, un pas devant, deux pas derrière. Ils attendent que les citoyens de là-bas se fatiguent, qu'ils se taisent puis rentrent dans le rang des choses établies, immuables. Les gouvernants ne feront rien parce qu'il ne veulent rien changer. Sur la déferlante du chômage, ils se taisent. Profil bas.
Ils ne feront rien qui toucherait à leur essentiel, qui fonde sa puissance sur la seule survie des autres, dans un système qu'ils croient pérenne, une société qui est ainsi: il y a des riches et il y a des pauvres.Les caméras se taisent.
Pour la Guadeloupe, ils font aller des médiateurs, supplétifs honteux d'impuissances ministérielles. Ils dégagent en touche sur les "partenaires sociaux" et les élus locaux quand, dans le même temps, le Président de la République reste vissé à son fauteuil en cuir.
Pour le chômage, ils font parler leurs experts sur l'inéluctabilité du phénomène et feront pérorer à l'heure du thé le Président de tous les Français le 18 février devant l'oeil écarquillé d'objectifs de caméras gourmandes. L'Elysée est moins loin que les Iles. Là encore ils voudront rendre complices et co-responsables les "partenaires sociaux" sur des choix faits sans eux.
Dans les Iles, l'exercice démocratique, exemplaire, n'a pas encore crée de violences citadines, mais la pression monte.
Le chômage, lui, instrument de régulation d'une société dont la soupape fuit, fera 1000 victimes par jour en 2009 et installe dans les esprits des réactions citoyennes fortes.
Pourtant, l'Etat tergiverse.
Mais remarquez-bien, il prépare sa police, dans les Iles ou ailleurs, parce que bouleverser de si beaux ordonnancements, cela ne se fait pas. Décidemment, oui, le diable serait bien dans ce détail. Lumières et ténèbres. Mais alors, Dieu là-dedans ?
A coup sûr solidaire avec nous qui regardons respirer la Guadeloupe et mourir les contrats de travail. Pour renaître.
Pour la Guadeloupe, ils font aller des médiateurs, supplétifs honteux d'impuissances ministérielles. Ils dégagent en touche sur les "partenaires sociaux" et les élus locaux quand, dans le même temps, le Président de la République reste vissé à son fauteuil en cuir.
Pour le chômage, ils font parler leurs experts sur l'inéluctabilité du phénomène et feront pérorer à l'heure du thé le Président de tous les Français le 18 février devant l'oeil écarquillé d'objectifs de caméras gourmandes. L'Elysée est moins loin que les Iles. Là encore ils voudront rendre complices et co-responsables les "partenaires sociaux" sur des choix faits sans eux.
Dans les Iles, l'exercice démocratique, exemplaire, n'a pas encore crée de violences citadines, mais la pression monte.
Le chômage, lui, instrument de régulation d'une société dont la soupape fuit, fera 1000 victimes par jour en 2009 et installe dans les esprits des réactions citoyennes fortes.
Pourtant, l'Etat tergiverse.
Mais remarquez-bien, il prépare sa police, dans les Iles ou ailleurs, parce que bouleverser de si beaux ordonnancements, cela ne se fait pas. Décidemment, oui, le diable serait bien dans ce détail. Lumières et ténèbres. Mais alors, Dieu là-dedans ?
A coup sûr solidaire avec nous qui regardons respirer la Guadeloupe et mourir les contrats de travail. Pour renaître.
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> voir aussi ces vidéos diffusées le 30 janvier 2009 sur Canal+ et le 6 février sur Canal+ Antilles.
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