mercredi 6 octobre 2010

> Le Vatican, prix Nobel en issue morale



Il a raison le Vatican d'être vexé de n'avoir pas été consulté avant l'attribution du prix Nobel de Médecine 2010. Il y a des limites à ne pas dépasser: derrière le corps raidi des gardes suisses, des esprits éclairés savent parler aux oreilles des embryons humains.



Et puis, c'est un anglais, Edwards. Depuis cinq cents ans, les anglais ne font que des bêtises.

Le Vatican est choqué. Même si dans un premier temps il a laissé croire que Mgr Ignacio Carrasco de Paula parlait en son nom propre.

L'affaire est complexe, eIgnacio Carrasco de Paula a le droit de donner son avis, même s'il avance des idées qu'il ne développe pas, comme ce « … la solution à la stérilité viendra d'une autre voie, moins coûteuse », plein de mystère. Une voie impénétrable, peut-être.

Il faut se mettre à sa place de l'Évêque en mission, qui donne l'impression d'avoir fait ses études à la Faculté de médecine après un stage en forêt de Fontainebleau: «  Personnellement, j'aurais voté pour d'autres candidats comme McCullock et Till, qui ont découvert des cellules souches.»

Et puis, le Vatican, depuis plusieurs années, on le savait déjà, est contre la prolifération des congélateurs. "Sans Edwards, … il n'y aurait pas dans le monde un grand nombre de congélateurs remplis d'embryons", a t il dit. Ce que personne peut nier.

Il sait tout le monseigneur, qui fit un stage chez Bouygues et Ikéa avant de commencer sa vie professionnelle « Je dirais qu'Edwards a inauguré une maison mais qu'il a ouvert la mauvaise porte ».

Comme toujours, c'est un problème d'issue morale, en définitive. Et de vigilance.
La Société Générale et le pape en savent quelque chose dans cette actualité contemporaine qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes.

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