jeudi 15 avril 2010

> votre investissement du printemps 2010




Si vos revenus sont supérieurs à 3000 euros net par mois, et si vous avez entre 25 et 57 ans, vous êtes intéressant.
Vous m'intéressez parce que je vais vous aider à payer 0 euro d'impôts pendant 9 à 15 ans. Vous comprenez pourquoi ceux d'entre vous qui n'êtes déjà pas imposés ne peuvent être concernés par mon propos: ils connaissent déjà les délices du calme fiscal.


Partons d'une idée simple, qui peut être celle de tout français moyen. Un matin, vous vous êtes réveillé de bonne humeur: vous veniez de décider que vous alliez économiser jusqu'à 111 000 euros. C'est un rêve à portée de toutes les bourses, mais vous n'aviez encore pas osé franchir le pas, à cause de contrariétés liées à l'actualité sociale, qui paralyse nos actions.

Vous étiez déjà propriétaire de votre logement mais vous êtes un bon français, vous voulez faire naître du neuf. Vous avez donc décidé d'acheter un logement neuf, alors que vous n'en avez pas besoin. Ce qui est original.

Comme vous ne manquez pas de ressources, vous vous êtes dit que, puisque vous n'en aviez pas l'utilité, vous alliez mettre ce logement en location. Ce serait de l'investissement locatif.
Le locataire, par le loyer qu'il vous paierait chaque mois, participerait un peu à vous débarrasser de vos scrupules à devenir propriétaire d'un bien dont vous n'aviez pas besoin. C'est dialectique. C'est déjà ça.

En plus, votre locataire ressentirait cette fierté citoyenne de participer au renouvellement du parc locatif. Vous l'aideriez en lui faisant remarquer qu'il ne vivrait pas, lui, dans du logement social ! Qu'il est au dessus de cela. Et que de toutes façons, il n'y avait pas assez de logements sociaux. Qu'il fallait s'y faire une fois pour toutes.



Cette étape franchie, il vous restait encore quelques difficultés à surmonter, la première étant de se faire à l'idée insoutenable que l'initiative allait vous générer une réduction d'impôt de de 25% à 37% de la valeur du logement acquis, jusqu'à 111 000 euros.



Cette réalité-là, on peut le comprendre, peut affecter le plus solide des contribuables.
L'idée même d'avoir à supporter cet effet secondaire est déstabilisante, tant elle tient de l'effet Père Noël.
Mais passé le premier moment de doute, il faut se rendre à l'évidence, la solidarité nationale s'organise et devient réalité: alors que vous aurez pris le risque de financer moins de 20% de votre bien immobilier, le reste sera pris en charge par le locataire et par l'État (réduction d'impôts).

Vous l'aurez échappé belle.
Bien sûr, vous vous dites que si vous êtes plusieurs milliers à faire le même rêve, ce pourrait être un véritable gouffre financier pour l'Etat, qui, déjà, n'a pas besoin de se priver de telles ressources fiscales tellement la politique du Président Sarkozy l'en prive déjà!

Mais vous n'allez pas toujours critiquer la Loi, n'est-ce pas ?
Celle dont vous avez rêvé s'appelle la Loi Scellier.
Elle est imparfaite, mais elle existe.
On pourrait aisément démontrer que le plafond d'investissement qui vous limite à 300 000 euros entre frais d'achat et travaux éventuels est passablement mesquin. D'autant que vous ne pouvez recommencer d'investir de façon identique que l'année d'imposition suivante. Il pourrait à nouveau y avoir du verdissement dans l'air.

Il y aura toujours d'incorrigibles critiqueurs pour faire remarquer qu'en fait, les promoteurs immobiliers « vendent des avantages fiscaux... (que) «des gogos sont tombés dedans » : « On ne peut pas empêcher les gens d’être idiots, de vouloir faire un bon coup fiscal sans répondre aux véritables besoins de logements. On ne peut pas protéger tout le monde dans tous les domaines » ! 
Qui aurait dit cela ? C'est le député UMP du Val-d'Oise François Scellier  lui même ! Mais il parlait seulement de la Loi de Robien, qui précédait la sienne...

En définitive, faites comme vous le sentez. Lancez-vous, pensez, pour vous motiver, que vous pourriez même louer cet appartement à Georges TronOn en parlerait dans les médias



Simplement, sur internet, méfiez-vous des sites commerciaux qui se parent de sigles bleu, blanc, rouge...

Sinon, à défaut de vous lancer dans les opérations immobilières, vous pourriez aussi vous diriger vers la production d'électricité à 8% de rentabilité. C'est très tendance.



Mais vous avez raison de faire bouger vos comptes bancaires. Un dernier conseil, veillez quand même à faire travailler votre Banque, sinon, vous risqueriez de faire clôturer un.

Et puis, enfin, vous pourrez vous dire que vous aurez aidé à solutionner pour partie du problème de ce million de demandeurs d'emploi qui auront épuisé leurs droits à une allocation chômage à la fin de l'année 2010. S'ils veulent travailler dans le bâtiment ou l'électrique bien sûr...



> sur la Loi Scellier ici ici,






























                                ce que les commerciaux ne disent jamais

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