Le Président Sarkozy est la vedette involontaire d'une campagne pour les aveugles. Il ne faudrait ne pas prendre ce fait à la légère.
Sans vouloir en rajouter, ces images piratées peuvent contenir un message subliminal et sont à rapprocher d'une autre réalité: jusque-là, Nicolas n'était que sourd. Apparaissent donc les signes d'une aggravation.
« Les problèmes d'audition touchent 5 millions de Français : 2 millions ont moins de 55 ans et seuls 15% sont équipés d'une prothèse auditive. Il s'écoule 8 ans entre la baisse des capacités auditives et le premier rendez-vous avec un ORL ». 8 ans ? Il a de l'avance.
Pourquoi attend-il tant pour consulter? Le concernant, que ce soit à cause de l'hérédité (2/3 des surdités seraient d'origine génétique), à cause du bruit (il en fait beaucoup trop lui-même) ou pour des causes médicales (traumatisme crânien, otites à répétition ?), l'affaire est à elle seule inquiétante. D'autant qu'avec la vieillesse, ça ne s'arrangera pas.
Ça l'a pris très tôt.
Au début de sa carrière, des spécialistes avaient perçu les signes des difficultés à venir: il s'était mis à ne rien vouloir entendre, comme le pire sourd. Mais il s'écoutait parler, en revanche, ce qui pouvait laisser penser qu'il ne souffrait que d'une oreille, celle d'un acouphène.
Cette particularité-là, il se l'accapara pour en faire son miel: elle lui servirait plus tard pour couvrir les sifflements venus des citoyens. En fait, sans que nous le sachions, il avait décidé dès le départ d'un système politique dominant et cadenassé, sourd aux attentes populaires, quelles que soient les réformes.
Dès lors, il passera son temps à nous faire perdre le nôtre et ceux des partenaires sociaux en d'intenses et répétitifs dialogues de sourds, pendant lesquels seul en théorie, François Chérèque ayant l'oreille du Président, se distinguerait du lot en tirant les marrons du feu.
Politiquement, ce sera un verrouillage par la pensée de groupe (groupthink) qu'il imposera aux ministres leur donnant l'ordre de rester sourds aux bruits de la rue. Ce que RSF ne manquera pas de dénoncer, se disant « préoccupé du fait que le gouvernement français et le Parlement « semblent sourds » aux inquiétudes exprimées par la société civile sur une loi de sécurité intérieure connue sous le nom LOPPSI 2. Ce n'est qu'un exemple.
La propension du Président à mal entendre s'était déclarée très tôt.
Déjà, en mars 2008, Jean Marc Ayrault accusait Nicolas Sarkozy de surdité. C'était le début. Deux mois plus tard Jean-Michel Baylet qui n'a jamais cassé quatre pattes à un canard, a même estimé que le duo de l'exécutif Sarkozy-Fillon combinait « de façon remarquable surdité et confusion" ».
Les complications arrivèrent vite.
Ainsi, après le discours de N. Sarkozy le 5 février 2009, les commentateurs révélaient une « Myopie et surdité à toute épreuve», ce qui était inquiétant et annonciateur de la campagne pour les aveugles que nous mentionnions plus haut.
Le 1er décembre 2010, l'Assemblée donnait bien son « feu vert... à une généralisation du dépistage précoce » de la surdité chez les nourrissons, mais concernant le Président, même s'il est resté petit, c'était trop tard. Le vers était dans le fruit et Nicolas Sarkozy, face aux français, resterait "encore plus sourd que Beethoven et plus autiste que Forrest Gump".
L'enfer n'est pas toujours vu que par les autres d'en face: Jean-Louis Borloo, nouveau faux repenti qui s'est fait tirer les oreilles en pointe, a justifié ses retrouvailles entre centristes débutées fin 2010, - après son départ du gouvernement - par « l'inquiétude sourde » des Français. Ce devait être une ruse ou un malentendu. Pour le moins avait-il eu lui aussi un bouchon de cérumen dans les oreilles tout le temps qu'il avait passé au gouvernement, où il y fut mutique sur les « inquiétudes » qui dessillaient ses yeux.
L'histoire retiendra que le gouvernement français, s'agissant de la Tunisie, a soutenu, comme la potence soutient le pendu, un dictateur aveugle, sourd et corrompu.
Nicolas Sarkozy aura beau faire semblant de s'excuser, l'histoire retiendra qu'il faisait le sourd quand ça l'arrangeait, notamment à la demande de liberté et de démocratie du peuple tunisien.
Paradoxalement, et en incidente, par sa façon de faire la sourde oreille, de triturer les institutions de la République en toute injustice, Nicolas Sarkozy aura réussi cet exploit de rendre les magistrats français de plus en plus sourds aux ordres et conseils de la Chancellerie.
Maintenant, à un an de la présidentielle, Nicolas Sarkozy parle mais personne ne l'entend. Il mouline. Il fait dusurplace avec ses discours « comme un cycliste pédale dans la semoule. » Il ne peut plus nouer de dialogue.
Avec ce Président autiste et son gouvernement, nous en sommes arrivés à la parabole confucéenne des trois singes, qui refusent d’entendre, de parler et de voir, et renvoient aujourd’hui une image négative d’un déni de la réalité.
Alors, puisque la politique rend sourd, prêt pour un appareillage ? Ce serait sûrement la bonne solution, il le sait. Mais comme il a dézingué la Sécu, il sait aussi qu'il sera peu remboursé.
Malin comme un singe, il attend mai 2012. Après, il aura du temps pour faire du tourisme médical.
A bon entendeur, salut.
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