Hier, c'est souvent aujourd'hui quand on y regarde de près. Le 3 aout 2004, Ernest-Antoine Seillière, le président du Medef d'avant Laurence Parisot réaffirmait que le smic était trop élevé en France "non pas en termes sociaux mais en termes économiques".
Ce jour-là, il réclamait à nouveau un assouplissement des 35 heures. Il quitterait la présidence du Medef en continuant de penser que "le code du travail et les 35 heures freinent l'activité".
Presque sept ans plus tard, le Medef dit la même chose.
Non, « Non, le coût du travail n’est pas trop élevé, c’est la rapacité de l’oligarchie qu’il faut attaquer ! » répond en écho en janvier 2011 l'ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances, Éric Verhaeghe (1) qui vient de claquer la porte du Medef.
« Il dénonce une doctrine économique qui met en péril la société et la démocratie. ».
Dans un livre publié aux éditions Jacob-Duvernet, intitulé Jusqu’ici tout va bien, il confirme l'obsession du Medef sur la « baisse du coût du travail », qui aboutit à la « modération salariale » et à l’endettement « massif » des salariés. «Le monde patronal défend ses intérêts, au risque de mener à une nouvelle crise économique».
Entre Ernest-Antoine Seillière et Laurence Parisot, pas de désaccord, donc. Et entre cette dernière et Nicolas Sarkozy une grande dépendance argumentaire, dont le développement dans le temps n'est qu'affaire d'esquives et de réformes tronçonnées.
Le libéralisme vole bas.
Les sondages aussi.
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(1) Éric Verhaeghe était président de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres, organisme financé par une cotisation obligatoire des cadres) et administrateur de cinq autres organismes paritaires au nom du Medef.
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