lundi 31 janvier 2011

CRS, mon frère, pourquoi tu tousses ?




CRS, combien de divisions ? 14 000 hommes, dans 61 compagnies.
 « La colère des CRS ne retombe pas ». Ni la température pour ceux qui sont tombés malades, ni celle de ceux qui sont en grève de la faim.
 Les estomacs se nouent.

Difficile à suivre, l'administration à Nicolas Sarkozy. Elle voudrait fermer 6 compagnies de CRS. Dément ! Il veut quoi, le Président, que ces citoyens-là, fragiles des bronches le soient plus encore ? Qu'ils rejoignent d'autres compagnies, ailleurs, ce qui les obligerait à « déménager ou à changer de service au sein de la police. »? C'est humainement inacceptable et politiquement suicidaire.
Humainement inacceptable.
D'abord parce que les sociétés de déménagement sont sur-boockées en ce moment; il n'est qu'à regarder les chiffres du chômage qui battent des records et obligent à des changements radicaux des licenciés et même des employés de Pôle Emploi qui se font muter dans des endroits moins encombrés par les licenciement économiques, comme le Larzac.
Et puis, imaginons le mal-être engendré: CRS d'un jour, CRS toujours, on vous met en situation de réprimer des citoyens en compagnie de collègues que vous ne connaissez pas, qui ont une autre pratique régionale du gourdin. Imaginez les matraques hésitantes, les nouvelles habitudes de bienséance (« oh! pardon, allez-y, après vous, cognez, … après vous ! »), alors que vos actions étaient harmonieuses avec vos copains d'avant, sans jamais mettre votre pied sur le même manifestant, un amour de synchronisation, juste avant d'aller manger une choucroute ensemble et embrasser les épouses.
Politiquement suicidaire aussi.
Difficile d'imaginer pourquoi il est venu l'idée de supprimer des compagnies de CRS comme on a supprimé les bordels de campagne qui avaient la même fonction, le maintien de l'ordre, l'arme à la main et le souffle court. On en tant besoin d'eux ! Même Jean Pierre Chevènement, le Toutankhamon de la sécurité, sort de son sarcophage pour les défendre. Qui, par exemple, serait venu à Tours assurer l'ordre durant le sacre de Marine Le Pen ? Ils coûteraient trop cher, doit penser Hortefeux, qui laisse passer l'orage avant un come-back qui aplanira tout. Pour ne pas en rajouter au moment où l'affaire de Karachi va trouver un second souffle.
Alors, l'affaire se dégonflera. Citoyens responsables, nous y aurons aidé, en étant allés manifester aux portes des casernes, pour défendre nos petits gars qui savent de quel côté il faut nous prendre avec des objets contondants. Émeutiers de la justice en marche, acceptés, ils nous auront regardé les défendre, l'alarme à l'œil.
Gladiateurs soulagés des applaudissement de foules en délire, ils regarderont demain sereinement. Nous aussi. Et les coups à venir.

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> s'ils sont guéris d'ici-là, on peut toujours inviter les CRS malades à venir nombreux au Meeting unitaire pour sauver la médecine du travail forte et indépendante dont ont besoin des millions de salariés, Jeudi 10 février,  A partir de 19 h Salle Hénaff Bourse du travail de Paris, prés République, coin rue Charlot, avec PS, PCF, VERTS, PG, NPA, LO, FASE, GU, CGT IEG, Solidaires, FSU, UFAL, SNPTS, SSMT, Attac, Copernic...

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