> "mensonges, mensonges, contre-vérités, on n'informe pas une grande nation démocratique par des mensonges". Nicolas Sarkozy

 Il faut tout de suite que vous soyez avertis: si vous allez au bout de la lecture, vous aurez obligatoirement mal à la tête. Merci Nicolas ! Surtout si vous n'avez pas la clé pour démarrer la machine qui fait la différence entre les contre-vérités, les mensonges, les sophismes et les bêtises pures et simples. Oxymores et obscurantisme mis à part, bien entendu.

Un jour, il pointa son doigt plus qu'à l'habitude et martela: « mensonges, mensonges, contre-vérités, on n'informe pas une grande nation démocratique par des mensonges ». (1) (voir vidéo ci-après).

Plus près de nous, un de ces derniers jours, il aurait dit que «Chacun gagne en crédibilité à dire la vérité aux Français». On ne lui fait pas dire. Même qu'on aurait tendance à le croire, tellement l'évidence nous prend aux tripes.

Seulement voilà, c'était sans compter avec ces salauds de journalistes et commentateurs, qui depuis des années, égrènent un chapelet de considérations qui ont pour finalité de faire douter de l'homme. Ce qui n'est pas bien. Dans leur musée des horreurs, Nicolas Sarkozy est sur une étagère blindée à l'abri de la vérité et des balles langagières qui font mal.

Ils disent que Nicolas a des problèmes congénitaux avec la vérité. Ils titrent « Les vérités de Nicolas Sarkozy » pour laisser croire qu'elles ne seraient pas obligatoirement les nôtres, que seule « La vérité sur Sarkozy sort de la bouche de… Nicolas ».

Depuis longtemps, parce qu'avec « Sarkozy, plus c’est gros, plus ça passe », sont dénoncées « les contre-vérités de Nicolas Sarkozy ». Parfois, il peut se présenter des variantes, en «  approximations et contre-vérités ».

Souvent, il rechute et la dénonciation est plus sèche: « Sarkozy a énoncé quatre contre-vérités".

D'autres fois, un peu de douceur vient arrondir le propos rapporté, qui ne se résume qu'à de «  petits arrangements avec la vérité ». Pour faire semblant de laisser Nicolas Sarkozy en paix avec ses vérités, on minaude sur l'emprunt: « L’emprunt Sarkozy n’est pas empreint de vérité… » .

Puis, brusquement on change de registre; on va raconter que N.S., dans un moment de grande détresse, a promis « la vérité »... mais pas ses ministres ». Ce qui est stupéfiant, de laisser croire à un jeu de rôles où la vérité serait prise au piège !

Allez savoir pourquoi sans préavis, ils s'y mettent tous, au PS, pour l'agacer un peu plus: « Martine Aubry tacle les contre-vérités de Nicolas Sarkozy … »,  « Royal dénonceles contre-vérités de Sarkozy ... », « Jean-Louis Bianco énumère les contre-vérités de Nicolas Sarkozy ». Ils y vont fort, et les journalistes rapportent...

D'autres fois, le drame couve et au détour du chemin, l'homme se retrouve face à lui-même: Nicolas Sarkozy (se trouve) face aux vérités interdites ». C'est toujours un moment difficile.

Pourtant, il était entraîné. Quand il était petit, il était allé aux « 4 vérités de Télématin ». Mais ça n'arrangea rien, ce fut la guerre sous toutes ses formes entre les milieux de l'information et lui, du genre perfide: « Sarkozy et les médias: leurre de vérité ».

Jusqu'à ce que « Sarkozy, récidiviste de l'erreur », se voit mis à l'index par Dominique de Villepin qui déclara que "Nicolas Sarkozy est un des problèmes de la France ».

On ne sait pas si ce serait à cause de contre-vérités ou de mensonges. Car, il faut y venir, le mensonge peut se trouver caché dans l'ombre ou sous la face cachée qui porte le nez à rallonge dont Velveth nous montre le portrait.

Arrêtons-nous là. Nous n'allons pas nous acharner sur la bête: toutes les contre-vérités ne sont pas des mensonges. Simplement, nous pouvons nous mettre d'accord sur ceci:tous les mensonges, toutes les contre-vérités sont contraires à la vérité.  Dès lors, tout s'éclaire.

Nous vivons une actualité véridique.

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(1) Verbatim, page 3, Clôture du Colloque sur La France, La Défense Européenne et L'OTAN au XXIème Siècle -Paris - Mercredi 11 mars 2009.

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