Jean Yanne, qui était un saint homme, est décédé. Comme il l'aurait dit lui-même, s'il n'avait pas été mort, il serait encore vivant. Et donc, il n'aurait pas participé au débat sur l'identité nationale, comme il serait resté sourd aux appels au religieux qu'elle engendre, avec ou sans soutane. Jean Yanne, citoyen sourcilleux, en avait plein le dos de voir s'épanouir ce qu'il voyait mener un jour à des extrémismes dans notre République laïque. Il s'excitait d'un rien.
Un petit hommage. A cet homme qui en sortait de bonnes, lisait du Mauriac dans le texte et avait ce slogan : «Ni Dieu ni maître, même nageur !». Benoîtement.
La mise au jour d'un Jean Paul II passionné au ceinturon l'aurait bien amusé, rajoutant à la décharge du saint père que «Vivre seul, c'est prendre plaisir à manger du céleri rémoulade dans son papier d'emballage.».
Il en avait pour tous, en toute bonne conscience : «J'ai bonne conscience : je roule dans une voiture allemande mais mon tailleur est juif.» Il était très taquin.
Sportif, il aimait bien son prochain, lui qui disait que «L'amour, c'est un sport. Surtout s'il y en a un des deux qui veut pas.» Il avait dû souffrir.
Jean Gouyé de son vrai nom, qui est décèdé le 23 mai 2003 , avait bien voulu avec Albert, en 1965. C'est dit avec pudeur.
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Année1965 Auteurs compositeurs Jean Yanne Label Barclay Référence70741. - Durée2 m 24 s
Mon cher Albert
by Jean Yanne
Tu es pour moi le symbole vivant
Des amours romantiques qu'on découvre à trente ans
Ton corps me fait vibrer, dans tes bras je m'enivre
Mon cher Albert
Mon cher Albert
Lorsque tous deux, ensemble nous vivons
Mon ventre sur ton dos formant un édredon
Que j'ai donc du plaisir à contempler ta nuque
Mon cher Albert
Mon cher Albert
Tu fais pour moi des choses aphrodisiaques
Tout nu dans la cuisine, tu me lis du Mauriac
Lorsque j'entends ces mots, je l'avoue, ça m'excite
Mon cher Albert
Mon cher Albert
Comme Pollux et son copain Castor
Comme Yseut et Tristan, comme Sodome et Gomorrhe
Nous sommes réunis par un amour unique
Mon cher Albert
Mon cher Albert
Je vais pourtant encore te demander
Une dernière grâce, pour mieux me contenter
Lorsque tu viens m'aimer, garde donc ta soutane
Mon cher Albert
Mon cher Albert
Mon cher Albert, mon petit Albert {ad lib}
2 commentaires:
essai pour gael
essai 2 pour gael
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