(Considérations sur l’opportunité d’une autorisation de délirer sur la morale chrétienne en compagnie de la vierge au dodge 51 et autres chansons tristes.)
On voyait bien qu’il y avait de l’eau dans le CO2 entre eux. Il y avait deux hommes en lui. Pour le moins. Mais nous étions loin du compte. Pas besoin d’être grand clerc de saint Nicolas pour deviner qu’ils devaient vivre le martyr de Saint Sébastien à trop se retenir d’enfiler leurs oripeaux ordinaires tant ils prenaient de flèches. Mais le combat était inégal. Il a fallu se rendre à l'évidence: l'un avait dû prendre le pas sur les autres. A moins qu’ils n’aient tous été de connivence, pour mieux nous faire prendre des vessies pour un château de la lanterne. Alors, lequel fallait-il prendre au sérieux ? En tout cas, l’actualité nous aura montré que le plus capé, le Président de tous les Français ne s’aime décidément pas, que la logique de ses discours raboutés nous disent sans ménagement qu’il ne respecte pas sa fonction dans la République et qu’il ne nous aime pas non plus.
De quel président est-il le nom ? Par quelle mouche moralisatrice, pauvre tsé tsé de nous, s’est-il fait piquer pour endormir la vigilance des français par la morale dont il fait mention à huit reprises dans son discours du 12 novembre 2009 sur l’identité française ?
De quel président est-il le nom ? Par quelle mouche moralisatrice, pauvre tsé tsé de nous, s’est-il fait piquer pour endormir la vigilance des français par la morale dont il fait mention à huit reprises dans son discours du 12 novembre 2009 sur l’identité française ?
Edwy Plenel, lui, pour la réponse, n’y est pas allé par quatre chemins qui ne mènent pas à Rome dans son article « La honte nationale » du 8/12/2009 sur Médiapart.
Le choc.
Le choc.
Vous savez bien que l’internet nous réserve le pire et le meilleur. La preuve, nous nous lisons. Ce jour là, j’ai bu un texte de la même veine que le coup du « J’accuse ». Et, franchement, j’aurais bien aimé que ces lignes fussent écrites par un politique. Mais non, un journaliste s’en est chargé. De, sur, Médiapart. Cette charge sur les mots contenus dans les discours du Président de la République Française et de son premier ministre poussait à forcer la porte du bal des mots dits. Les derniers mots de Besson le "français, méditerranéen, européen" pour qui la République "instaure une hiérarchie entre les appartenances" imposaient de comparer pour voir. Ce fut fait avec une envie de n’en pas trop lire. Mais de pouvoir le dire sans fard.
L’effacement du « souvenir de l’Etat français de Vichy » ! Tout de suite les grands mots, le Edwy Plenel !
Voilà qui invitait à un tour de tête extrème droite toute! sur le rétroviseur sur notre passé de français pure souche ( ?!) pour vérifier quelques petites choses que nous aurions pu oublier, à un moment de l’actualité – vraiment, ça tombait mal !- qui voudrait voir le citoyen se préparer à un enseignement de l’histoire minoré:
Voilà qui invitait à un tour de tête extrème droite toute! sur le rétroviseur sur notre passé de français pure souche ( ?!) pour vérifier quelques petites choses que nous aurions pu oublier, à un moment de l’actualité – vraiment, ça tombait mal !- qui voudrait voir le citoyen se préparer à un enseignement de l’histoire minoré:
Ø Pétain, dans son discours du 11 octobre 1940: « chaque peuple doit concevoir un régime adapté à son climat et à son génie… (Le régime) maintiendra les héritages de sa culture grecque et latine et leur rayonnement dans le monde. Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir »… Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n'atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu'il s'intègre dans la France nouvelle et qu'il lui apporte un concours sans réserve".
Ø Pétain, dans son discours du 15 septembre 1940 : « La politique la vraie politique,… son objet est de rendre les peuples prospères, les civilisations florissantes, les patries durables ; elle est l’art de gouverner les hommes conformément à leur intérêt le plus général et le plus élevé. Elle ne s’adresse pas aux sentiments bas tels que l’envie, la cupidité, la vengeance, mais à la passion du bien public, à la générosité. Elle ne se propose pas d’exploiter le peuple, mais de le servir; elle ne s’efforce pas de le flatter ou de le séduire, mais d’éveiller sa conscience et de provoquer sa réflexion; et si elle lui parle de ses droits, elle n’oublie pas de lui rappeler ses devoirs. »,
ajoutant que :
« Nous leur dirons ensuite que l’ "Egalité" est une belle chose, sur certains plans et dans certaines limites; mais que, si les hommes sont égaux devant la mort, s’il appartient à une société civilisée de les rendre égaux devant la loi et de leur accorder, devant la vie, des chances égales, ces diverses sortes d’égalités doivent s’encadrer dans une hiérarchie rationnelle »
Ø Pétain dans son discours du 25 juin 1940 : « La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même. Un champ qui tombe en friche, c'est une portion de France qui meurt. Une jachère à nouveau emblavée, c'est une portion de la France qui renaît. » Ø Pierre Laval le 22 juin 1942 : « On aime son pays parce qu'on aime son village ».Ø Edouard Daladier dans le rapport présentant le Décret-loi du 2 mai 1938 sur la police des étrangers que « Le nombre sans cesse croissant d'étrangers résidant en France impose au Gouvernement, … d'édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l'économie générale du pays et de la protection de l'ordre public…… tout d'abord, la France ne veut plus chez elle d'étrangers "clandestins".Ø ce même Daladier va en remettre une louche sur le mariage « gris » à un moment sombre de notre histoire, dans son rapport introductif à la Décret-loi du 12 novembre 1938 relatif à la situation et à la police des étrangers : « Nous avions constaté, en effet, le nombre croissant des étrangers qui n'hésitaient pas, pour faire échec à des mesures d'éloignement, à contracter des mariages de pure forme, afin d'acquérir des attaches, françaises. Il fallait mettre un terme à ces abus... Par ailleurs, nous avons pensé que la naturalisation ne devait plus comporter l'octroi immédiat du droit de vote; le nouveau français doit faire son éducation de citoyen de la République, avant d'y exercer un droit souverain.
Ø Sur l’école, dans son discours du 15 août 1940, Pétain dit : « nous réorganiserons l’école primaire. Elle continuera comme par le passé, cela va sans dire, à enseigner le français, les éléments des mathématiques, de l’histoire, de la géographie, mais selon des programmes simplifiés, dépouillés du caractère encyclopédique et théorique qui les détournait de leur objet véritable »
Ø Pétain (discours du 13 août 1940) constate qu’en « en maintes circonstances, avec une peine réelle, que les intentions du Gouvernement étaient travesties et dénaturées par une propagande perfide »
Ø Pétain, dans son discours du 12 août 1941: « La France ne peut être gouvernée qu'avec l'assentiment de l'opinion, assentiment plus nécessaire encore en régime d'autorité. Cette opinion est, aujourd'hui, divisée... La France ne peut être gouvernée que si à l'impulsion du chef correspondent l'exactitude et la fidélité des organes de transmission. Cette exactitude et cette fidélité font encore défaut. Je doublerai les moyens d'action de la police ».
Ø Sur le christianisme, Pétain, dans son discours du 15 septembre 1940 : « Une des grandes nouveautés du christianisme a été d’apprendre à l’homme à accepter librement la nécessité du travail, et à conférer au travail le plus humble une valeur spirituelle. Nous aspirons de toute notre âme à restaurer cette valeur-là, qui repose en définitive sur le sentiment du devoir et le respect de la personne humaine. »
Un peu plus loin dans la mise à niveau, je m’intéressai à ce que pouvait bien signifier ces deux mots accolés qui pouvaient traumatiser: « m.o.r.a.l.e c.h.r.é.t.i.e.n.n.e » :
Ø L’un me fit lire que (in Les fondements de la morale chrétienne) « La loi morale est une loi qui exprime la réalité des choses…. la morale apparaît par manière de loi prescriptive,… … un mot est au centre de la morale chrétienne qui est fondée sur la Bible, le mot parole…. elle marque des limites et des interdits…. en morale chrétienne on parle de foi, d'espérance et de charité,… La morale chrétienne donne le primat à l'amour. »
Ø quand un autre susurrait et débinait en douce que la morale chrétienne n’a pas empêché le christianisme « … de la meilleure foi du monde, … (de ne) pouvoir rien faire de mieux que d'occuper lui-même le trône, que de saisir lui-même le sceptre de la justice, c'est-à-dire de mettre ses dogmes, son culte, ses lois, au sommet des pouvoirs publics ; en d'autres termes, employer la loi, l'État, la royauté, au service de sa religion, mettre ses dogmes au niveau des institutions politiques, le culte à la place des devoirs nationaux et la morale à l'égal des vertus publiques ; en un mot, remplacer le citoyen par la conscience. N'est-ce pas ce qu'on appelle en général religion d'État ? Or, qu'est-ce que la religion d'État ? C'est la conscience traitée comme le citoyen, l'esprit régi, réglementé à la manière du corps, la foi entourée de pénalités, de bourreaux, de bûchers ; c'est la violence, l'injustice, la tyrannie, mise au service d'une religion toute de charité. ».
Manifestement, il commençait à y avoir de l’eau dans le gaz.
Et ce n’est pas la lecture d’un article du cardinal-archevêque de Vienne, Monseigneur Christoph Schönborn, intitulé "Le défi du christianisme" qui allait me rassurer sur la morale chrétienne, mystère à révêler. Ce fut hard. Vous lirez.
Pour cette sainteté, « la morale c’est « un guide vers la béatitude ».
Est-ce de cette morale là dont parle Nicolas Sarkozy, notre président-archevêque ?
Mais alors, il y aurait bien comme un schisme, non ? Aristote, Platon, et presque tous les saints sont appelés à la rescousse: saint Augustin, saint Thomas d’Aquin.
Manquent Heny Guaino et Max Gallo, les "possédés", urbains Grandier à l'envers, procures et porte-plume de celui qui dit. Ces deux là nous auraient expliqué comment concilier la dite « morale chrétienne » et la « morale politique". Alors d’autres l’ont fait à leur place.
Manquent Heny Guaino et Max Gallo, les "possédés", urbains Grandier à l'envers, procures et porte-plume de celui qui dit. Ces deux là nous auraient expliqué comment concilier la dite « morale chrétienne » et la « morale politique". Alors d’autres l’ont fait à leur place.
Farceuse comme à son habitude, l’Opus dei en rajoute :« L’eucharistie (est) source de la morale chrétienne ».
Aussitôt, cul sec, je me pose la question : c’est quoi « l’eucharistie » dans la République ? Pour un athée, ça devient de l’hébreu, la fin de la V° République. Surtout qu’il va finir par se demander si l’athéisme implique nécessairement l’immoralisme, voir l’amoralisme…
Et donc, je me demande ce que vient faire dans cette galère le gardien du temple de cette République, qui se devrait exemplaire, mais qui me crache au visage.
A vouloir trop jouer avec les religions pour s'en draper politiquement, arrivera l'heure où des nudistes sans foi, longtemps bonnes pommes mais sacrément saoulés, donneront de la voix.
Dans x temps il se peut que les lamelles de nos semelles d’électeurs se déconnectent et qu’il les prenne sur la tronche, en 2012. Il aura la splendeur d'un enterrement de première classe.
Il pourra alors filer à l’anglaise sur le yacht à Bolloré, et, comme il faut bien finir avec des chansons, il ira longtemps se faire tout petit, ou s’en aller se faire voir, cherchant par une expiation sans fin où sont passées les gazelles.
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