jeudi 21 juillet 2011

Vitale, la convention Assurance maladie/syndicats de médecins libéraux !


Il y a eu la prime Sarkozy de 1000 euros. On ne sait encore pas pour qui.
Voici la prime à 10 000 euros. Pour les médecins.
Frédéric van Roekeghem, directeur de l'assurance maladie, libéral de choc, chevau-léger du gouvernement, se frotte les mains avant l’accouchement : la convention, qui doit régir les relations entre l'Assurance maladie et les médecins libéraux pour cinq ans, se présente frontale. Vitale.


Il y avait un paiement du médecin à l’acte, des dépassements, voici la "rémunération à la performance", en fonction des « objectifs ». Avec des actes « à points », comme un vulgaire permis de conduire qui verra le médecin récompensé d’une prime annuelle, payée par l’Assurance maladie. Le syndrome systémique de la rémunération variable atteint les blouses blanches. Révolutionnaire !
10 000 euros de prime par an, ça ne se refuse pas. Même par des médecins libéraux. Pour « soigner mieux », bien entendu. Ainsi, les « médecins vertueux » seront récompensés. Comme s’ils ne l’étaient pas déjà, tous !
Un presque SMIC par an, en plus de la perception des actes. Avec la promesse d’une continuation de prise en charge par la Sécu des deux tiers des cotisations sociales des médecins.
Asseyez-vous bien : il y aurait même dans la convention, des mesures pour que les jeunes médecins viennent s’établir dans les zones qu’ils boudent – les déserts médicaux – parce que pas assez sexy à leurs yeux. Mettez-vous à sa place, au jeune médecin : mesure incitative d’installation ou pas, il préfère enfiler sa blouse blanche dans les zones riches. L’égalité des Français devant la santé n’est pas à l’ordre du jour. Salauds de pauvres.
Ne soyons pas dupes, quelqu’un paiera la note de la nouvelle convention. Les derniers du maillon de la chaîne, les patients, s’en chargeront, qui verront très vite exploser leurs cotisations de complémentaires santé.
Des médecins s’offusquent du dispositif.
Nous seront attentifs aux réactions des prétendants de 2012.
En attendant, quand on nous priera de nous déshabiller, nous saurons qu’il faudra vider aussi nos poches. Ce sera un bonheur libéral de plus, « une relation consentie mais clairement brutale » comme dirait l’autre. Mais dans un cabinet.

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