jeudi 24 février 2011

jeu de rôles anthropophage




  
 Leur partie de ping-pong est bien réglé : Nicolas lance une idée de réforme, et Laurence en contrepoint rectifie le tir. Du cinéma d'horreur. 
Il suggère une consultation sur la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale et sur son financement ? Elle dit que non,elle veut un assurance privée obligatoire pour financer la dépendance.

Il dit vouloir « mettre en système de bonus-malus pour les entreprises qui embauchent ou non des jeunes en apprentissage » ? Elle pousse un cri d’orfraie,  queNon !! ce n’est pas au « pouvoir exécutif, associé en cela au pouvoir législatif »  de se mêler du sujet, qu’il n’a pas à devenir  « le super-DRH des entreprises».
C’est simple : elle veut du « zérocharges » pour toute embauche dans les TPE (très petites entreprises), elle ne veut pas de syndicats dans les TPE,
TVA sociale ? oui, non, peut être, faut voir, dit elle en substance. Mais elle indique que ce débat "renvoie à une question que nous, Medef, souhaitons voir au cœur de l'élection présidentielle:  le financement de la protection sociale".
Laurence prépare la présidentielle de 2012 pour son ami déjà Président.
Faire valoir du futur candidat, démineuse, elle est vient nous assurer que « rien » ne lui plait chez Marine Le Pen. Ce qui est drôle car les deux dames prônen tune « baisse des charges » des entreprises et papotent sur « la formation » de la même manière ! Mais Laurence Parisot sait, à l’heure où l’UMP cherche à se singulariser, se démarquer par rapport à lui, que le FN viendra brouter l’herbe à Sarko au premier tour.

Ici ou ailleurs, la campagne présidentielle est commencée. La boîte à idée du candidat Sarkozy, sa feuille de route obligée, commence avec « Carte sur table 2011 : pour une compétitivité équitable » que Laurence Parisot a présenté le 8 février 2011, une publication donnant une « photographie de l’économie française », guide pour « continuer à réformer la France et d’ordonner nos choix collectifs à l’exigence de compétitivité globale ». D’ailleurs, elle ne s’en cache pas :c’est « un coup d’envoi à notre contribution au débat en vue de l’élection présidentielle. ». Viendra en fin d'année le livret des revendications précises du Medef. Comme en 2007.
Au programme, la guerre contre les prélèvements obligatoires qui représenteraient en France26,4% de la valeur ajoutée en 2008, contre 13% en Allemagne. " C'est comme si les entreprises devaient travailler en France jusqu'à la mi-avril pour payer leurs charges sociales et leurs impôts», peut-on lire dans ce texte. En Allemagne, il ne faudrait travailler que jusqu'à la mi-février ».
Ayant  l’oreille du Président, et s’y connaissant en meurtres économiques, un jour elle verra prospérer des entreprises sans charges dès le 1er janvier, sans autre désagrément que de devoir supporter leurs salariés, qui, grassement payés, sauront se passer de l’Etat, des dispositions de solidarité sociale et du droit du travail. Un meurtre social, non, Laurence ?
Laurence Parisot a la politique qui la démange et beaucoup d’appétit.


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