vendredi 12 août 2011

les bourses et nous


On ne plaisante pas avec les bourses. Surtout quand on a le nez dedans, jusqu'à la nausée.
Il y en a qui jouent avec. On a pu s'en rendre compte ces derniers jours. Une information effrénée, bien plus puissante que celle constatée lors du refus gouvernemental d'augmenter le SMIC ! Les professionnels, eux, parlent des bourses comme si la vie en dépendait. Il faut dire que la vie d'une bourse n'est pas suspendue à grand chose.


Par définition, quand les bourses sont calmes, elles couvent toujours quelque chose. L’accalmie boursière n'est pas toujours rassurante, surtout quand la rumeur plombe les bourses. C'est un handicap. Une disgrâce physique du capitalisme.

Avez-vous remarqué ? Après avoir ouvert en hausse, la plupart des bourses repartent à la baisse.
Alors, elles deviennent fébriles, paniquent, et dévissent.
Quand elles piquent du nez, c'est le plongeon. La baisse fait peur.
Cycliquement, elles chutent lourdement. En effet domino, on les entend qui chutent, qui chutent, qui chutent.
On a tous connu un parent, un ami qui a entendu parler de bourses en grande difficulté. Même s'il y a une grande pudeur à effleurer le sujet.
Aujourd'hui, la période s'y prête.

Qu'est-ce qui fait chuter les bourses ? Je vous le demande. On peut se rassurer en pensant que quand elles plongent, elles redécollent. Mais souvent, allez savoir pourquoi, elles ne parviennent pas à se redresser. Mais comme il y a une morale, souvent elles rebondissent.
Parfois, sans action extérieure, les bourses se ressaisissent après une journée d'hésitation. Pour les plus vaillantes.
C'est le miracle: elles reprennent leur souffle, s'offrent une bouffée d'oxygène. Aussitôt elles remontent, s'offrent un rebond parfois spectaculaire, puis se redressent. Sauf qu'il faut savoir s'il s'agit d'un rebond technique, comme c'est souvent le cas, ou si on a vraiment atteint le fond.
Certains disent qu'on pourrait augmenter les liquidités pour contrer le problème des bourses. On raconte même que parfois les bourses peuvent prendre des coups, à cause de la Fed qui peut avoir envie de donner "… un coup de fouet à l'ensemble du marché des matières premières car il est susceptible d'injecter de la confiance dans les marchés". Voyez où ça va se nicher.
Mais après l'orage, il y a toujours un peu d'accalmie en vue pour les bourses. Les Bourses s'apaisent.

Entre deux périodes, elles en voient de toutes les couleurs. Ce yoyo intime les met a mal. Le moral leur revient quand elles ont repris des couleurs. Quand l'une se maintient dans le vert, l'autre repasse légèrement dans le rouge, ce qui explique, par exemple, que la bourse de Tokyo a peur de se faire Nikkei.
Soumises à rude épreuve, les Bourses mettront longtemps à s’en remettre, car la rumeur plombe les Bourses européennes, ce qui rend furibondes les bourses américaines qui s'en prennent plein le nez de vent mauvais en provenance d'Europe.

Même Sarkozy n'a pas senti le vent venir.
Sans nul doute, le grand perdant, c'est lui, qui aura écourté ses vacances pour un « branle-bas de combat au sommet de l'Etat ». Il était en vacances,  travaillant jusque là «depuis son lieu de villégiature dans le Var, notamment pour ne pas donner l'impression de céder à la panique». Il était bien décidé à y rester.
Mais quand il vu que les bourses se redressaient, il s'est dit qu'il venait de manquer une occasion de se faire de la pub. Trop tard, pour examiner les bourses et ne « ... pas subir le même sort qu’Obama », alors que sur le dos des bourses Borloo creuse le sillon social. Il n'y a guére que Baroin qui se dise «très confiant» face aux mouvements à la Bourse de Paris puisque l'économie française avait de bons fondamentaux ». La preuve ? la croissance zéro, le SMIC qui n'a pas subi de coup de pouce, et l'attention permanente à rassurer les marchés financiers sur le dos des plus faibles de nos concitoyens !

Incapable de développer une politique originale, acculé par la crise aux postures civiles, le gouvernement Sarkozy nous fera payer la note. Quand et comment ?
Étonnons nous de ne voir pas grand monde bouger, chez-nous.
Une information est passée inaperçue dans ces temps de bourses agitées. Elle est à prendre pour ce quelle est, porteuse d'espoirs et de doutes : des scientifiques japonais sont « parvenus à créer du sperme de souris, à partir de cellules souches embryonnaires. ».
Vous voyez le tableau dual? Pour lutter contre la stérilité des politiques menées, la technique est prometteuse. Mais, à contrario, comme l'ombre de 2007 s'étend sur 2012, le risque de se faire poser un petit dans le dos plus facilement n'est pas très ragoutant.

Sinon, avez-vous de l'or, chez vous ? Parce que vous savez bien: vous pouvez transformer votre or en argent, en attendant que les bourses se calment ou que les richesses que vous produisez soient redistribuées convenablement. Et rembourser vos dettes. Ou manger.

++
(illustration de Rodho, tirée d' ici)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire