dimanche 5 décembre 2010

> Des élections professionnelles qui parlent.


L'image des syndicats est « revalorisée par le conflit sur les retraites » affirmait l'Express le 1er décembre 2010. Voilà pour l'extérieur. Pour l'intérieur, petite revue de presse.


Restait à regarder ce qui se passe dans les grandes entreprises, à l'aune de ce conflit, mais aussi après que la réforme sur la représentativité syndicale de 2008 - enfant du Medef, de la CGT, de la CFDT pour laminer les « petits syndicats » - ait fait du chemin, mettant les syndicats en « compétition permanente » et faisant descendre d'un cran le niveau des négociations dans l'entreprise, et ce faisant défaire les solidarités nationales qui prévalaient au niveau des branches.

Le 16 novembre, la CFDT savait que l'enjeu était important, et c'est pourquoi plusieurs fédérations syndicales de l'Energie ont « offert aux salariés des boissons énergisantes, un geste symbolique pour "remonter le moral" des salariés après le conflit sur la réforme des retraites ». François Chérèque était là », pour «  assumer la propagande de la CFDT ».

« Les élections professionnelles dans les industries électriques et gazières (IEG), parmi lesquelles figurent EDF et GDF Suez, qui se déroulaient depuis le 18 novembre » se sont achevées à 16 heures le 25 novembre. Près de 130.000 salariés étaient appelés à voter dans les 144 entreprises .
La CGT (34%) serait en net recul (4 points). Un recul« historique » du syndicat majoritaire, qui « mérite toute notre attention pour viser à un syndicalisme qui répond mieux aux attentes des salariés", a reconnu la CGT-Energie dans un communiqué. ».

Le 1er décembre avaient lieu les élections professionnelles à la RATP où 45000 agents pouvaient voter. La CGT a ici aussi cédé « du terrain » (- 3%) alors que Sud est le principal gagnant (14% alors qu'il avait 6,5% en 2006). FO passe la barre des 10% pour être représentatif.

«  Bernard Thibault a qualifié de "manifestement décevantsles scores électoraux de la CGT dans quelques grandes entreprises, notamment du secteur public (EDF, RATP...)..." il y a un tassement de l'influence de la CGT qui est incontestable ".

Ces votes fragiliseraient « la ligne d'un syndicalisme responsable prôné par Bernard Thibault »?

Chacun fera ses analyses...

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