mardi 14 septembre 2010

> Benoit XVI aussi accuse la presse de mentir.



 
Les journalistes méritent bien de se faire rappeler à l'ordre. Cette fois, c'est au tour de Benoit XVI, couvert d'un chapeau à Lady Di, de leur rentrer dans le lard. Le 13 septembre, son avis était sans appel: à cause de la forte concurrence entre eux, les médias considèrent qu'il faut absolument attirer l'attention « au détriment de la vérité ». C'est ce qu'il a développé dans son discours d'accueil d'un nouvel ambassadeur d'Allemagne venu lui présenter ses lettres de créances.



 « La construction de la société humaine exige fidélité en la vérité », a t il dit, mais certains exemples donneraient selon lui à réfléchir. « C'est l'affrontement qui est toujours montré, au détriment de la vérité des faits ». Et de plus, les choses se compliquent quand « les personnes ayant autorité donnent des avis sans avoir vérifié tous les aspects. »
Il n'a pas tort: il devient lassant de lire jour après jour des énormités étalées sur ceux qui nous gouvernent et sur les misères ordinaires qui font l'Histoire. Les journalistes devraient simplement s'en tenir à la stricte vérité.
Tenez, prenons pour exemple l'Église de Rome, qui n'a jamais pêché de ce côté-là au long de son histoire, bien qu'elle aussi soit soumise à de la concurrence depuis deux mille ans. A seule décharge des journalistes, ce n'est pas la diffusion ultra rapide de l'information contemporaine qui facilite sa réflexion professionnelle...

Benoît pose béatement le problème.
Mais il faut se rendre à l'évidence: dès lors que les journalistes disent n'importe quoi, qu'ils ne sont pas obligés de citer leur sources, le pays est en danger. Il en résulte qu'un contrôle à postériori serait le bienvenu, à la fois sur le contenant et l'origine. C'est bien ce que les autorités françaises ont comprissans le dire. Ceux qui penseraient que ce serait contrôler la parole, les faits et les individus n'auraient rien compris à la paix sociale et aux nécessités des temps de crise.
Ah, j'oubliais ! Benoit XVI a fermement conclu son intervention par cette phrase: «   l'Eglise catholique ne peut pas accepter des lois qui prévoient de nouvelles formes de couple ou en famille et voit inquiétude la tentative de plus en plus de supprimer le concept chrétien du mariage et la famille de la conscience de la société».
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C'est grâce à la bonne santé de l'information en Espagne qu'il a été possible de lire cette information papale. En France, il n'y a présentement aucune chance de trouver de pareils sujets, traités avec sérieux et vérifiés.
Ne pourrait on pas adopter, nous aussi, des pratiques simples, comme des relectures avant diffusion ? Toute information qui toucherait l'Église serait envoyée préalablement au Vatican, et ce qui concerne la politique française au Palais de l'Élysée. L'information, pacifiée, y gagnerait. La démocratie aussi.
Et puis, les passions s'éteindraient.
Prenons un exemple sur ce qui se passe encore maintenant.
Caroline Fourest et Fiammeta Verner ont commis un nouveau livre « Les nouveaux soldats du pape ». Si elles avaient pris la précaution de l'envoyer aux services pontificaux de communication avant la parution, elles n'auraient pas été critiquées aussi violemment par ce commentateur, qui lui aussi dénonce la manipulation des journalistes:  « Caroline Fourest est-elle ignare ou manipulatrice ? ».
«  Caroline Fourest fait partie de la communauté des experts régulièrement sollicités par les médias pour s’exprimer sur les questions de laïcité ou de radicalisme religieux.
Mais son statut d’experte n’est qu’un paravent destiné à tromper le public, car Caroline Fourest est avant tout une militante enragée de l’idéologie du genre (elle fait partie, avec sa compagne Fiammetta Venner, des fondatrices de l’association prochoix ).
Caroline Fourest et Fiammetta Venner sont également acharnées à défendre le laïcisme dans toute sa radicalité. Mademoiselle Fourest n’a donc rien de l’observatrice neutre et détachée que laisse entendre son statut d’experte...
Caroline Fourest est donc une créature des médias ( dans le couple qu’elle forme avec Fiammetta Venner c’est elle qui est la plus exposée médiatiquement).
Sa fonction est de promouvoir la relégation dans la sphère privée de la foi chrétienne pour assurer la domination, dans la sphère publique, de la foi laïciste et prochoix. Si elle jouit, dans le monde médiatique, d’un verni de neutralité c’est au motif qu’elle s’en prend à toutes les traditions religieuses... » « ... C’est un procédé assez récent pour pousser encore plus en avant la foi laïciste en diabolisant le catholique qui oserait défendre que sa foi a un horizon politique, qui oserait, au nom de sa foi, mener un combat politique contre l’avortement ou se battre, conformément à toute la tradition catholique, pour que la loi morale naturelle soit la boussole de la démocratie.
… Mesdemoiselles Fourest et Venner peuvent certainement en imposer aux journalistes officiels avec lesquels elles partagent une même étanchéité au réel et un même goût pour la déformation de la vérité, mais leurs écrits ne résistent pas à une analyse un peu fouillée.

… Caroline Fourest se prétend naturellement indépendante mais elle est intégralement aliénée au politiquement correcte, juste bonne à déblatérer les inepties, les mensonges, les déformations et les approximations qui constituent le fond de commerce de ce prêt-à-penser... Caroline Fourest est une des pires ennemies de l’Eglise catholique. Tout fidèle doit être instruit de ses méthodes...
 ».

Et puis aussi, dans un autre billet:
« L’Afp n’est qu’un vil faussaire désinformateur et les journalistes qui la suivent aveuglément ne font pas honneur à leur profession. Leur mimétisme explique pourquoi les médias officiels assurent désormais essentiellement une fonction de propagande. Les journalistes, dépourvus de culture et de sens critique, ne faisant plus que se recopier les uns les autres, il devient en effet toujours plus facile aux petits malins, qui savent y faire, de lancer des campagnes de manipulation mondiale. »
 Il fallait que cela soit dit.
Journalistes, allez en paix.  

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