mercredi 2 juin 2010

> "... le capitalisme est en quête de morale, le silence des grandes religions..." (N. Sarkozy)




Le Président de la République promet la reconnaissance des diplômes musulmans ? 

« PARIS - Le Président a promis vendredi la reconnaissance des diplômes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur musulmans, au même titre que celle déjà accordée aux universités catholiques et comme il va le faire aussi pour l'enseignement supérieur catholique.

Le recteur de la grande mosquée, directeur de la Faculté, a rappelé en l'accueillant que la non-reconnaissance des diplômes de ces deux facultés privait notamment leurs étudiants de la possibilité de participer au programme d'échange européen Erasmus.
"Je trouve légitime votre demande de voir reconnaître les diplômes délivrés par l'enseignement supérieur musulman et fixer la liste de leurs équivalences comme cela a été fait pour l'enseignement supérieur catholique et protestant", a répondu le Président.
Il a annoncé qu'un groupe de travail serait rapidement constitué pour faire des propositions en ce sens au gouvernement. Il a rendu hommage aux musulmans et à l'islamisme, dont il a estimé qu'il était "partie intégrante" de l'identité nationale française.
"Ce n'est pas faire injure au principe de laïcité que de reconnaître dans l'islamisme une pensée de liberté et de responsabilité humaines, une éthique forte, rigoureuse, ô combien exigeante, un esprit d'indépendance, une volonté de résistance et, en même temps, une fidélité sans faille à la Nation et à la République", a-t-il déclaré.
Le chef de l'État a élargi son propos pour évoquer le rôle des grandes religions, "dépositaires d'une partie essentielle de la sagesse humaine", face à la crise économique actuelle.
"Alors que l'économie et la société redécouvrent dans la crise sans précédent qui secoue le monde un profond besoin d'éthique, alors que le progrès des sciences et des techniques met nos valeurs chaque jour à l'épreuve et que le capitalisme est en quête de morale, le silence des grandes religions serait incompréhensible", a-t-il déclaré.
Il a en revanche estimé que ces mêmes religions n'apporteraient rien en se dressant contre la science et contre l'économie. »

 > D'après le texte (presque intégral) du Point.fr - Publié le 27/05/2010 à 20:40 - «  Sarkozy promet la reconnaissance des diplômes protestants » (Emmanuel Jarry, édité par Laure Bretton)
> ceci est une fiction, cherchez l'erreur
> imaginez les réactions si c'était vrai...
alors que le gouvernement de Nicolas Sarkozy en est au voile !

++ 

 > rappel:
 site du ministère de l'éducation nationale: « Le système d'enseignement français est fondé sur de grands principes, certains inspirés de la Révolution de 1789, de lois votées entre 1881 et 1889 et sous les IVe et Ve Républiques ainsi que de la Constitution du 4 octobre 1958 : « l'organisation de l'enseignement public obligatoire gratuit et laïc à tous les degrés est un devoir de l'État ».

> petit retour en arrière,

**sur le Discours de Castres par Jean Jaurès, 30 juillet 1904, (l'Humanité 2 août 1904)
 "  Démocratie et laïcité sont deux termes identiques. " "La démocratie n’est autre chose que l’égalité des droits. » Or il n’y a pas égalité des droits si l’attachement de tel ou tel citoyen à telle ou telle croyance, à telle ou telle religion, est pour lui une cause de privilège ou une cause de disgrâce... 
... La démocratie a le devoir d’éduquer l’enfance ; et l’enfance a le droit d’être éduquée selon les principes mêmes qui assureront plus tard la liberté de l’homme. Il n’appartient à personne, ou particulier, ou famille, ou congrégation, de s’interposer entre ce devoir de la nation et ce droit de l’enfant.
Comment l’enfant pourra-t-il être préparé à exercer sans crainte les droits que la démocratie laïque reconnaît à l’homme si lui-même n’a pas été admis à exercer sous forme laïque le droit essentiel que lui reconnaît la loi, le droit à l’éducation ?
Comment plus tard prendra-t-il au sérieux la distinction nécessaire entre l’ordre religieux qui ne relève que de la conscience individuelle, et l’ordre social et légal qui est essentiellement laïque, si lui-même, dans l’exercice du premier droit qui lui est reconnu et dans l’accomplissement du premier devoir qui lui est imposé par la loi, il est livré à une entreprise confessionnelle, trompé par la confusion de l’ordre religieux et de l’ordre légal ?
Qui dit obligation, qui dit loi, dit nécessairement laïcité.
Pas plus que le moine ou le prêtre ne sont admis à se substituer aux officiers de l’état civil dans la tenue des registres, dans la constatation sociale des mariages, pas plus qu’ils ne peuvent se substituer aux magistrats civils dans l’administration de la justice et l’application du Code, ils ne peuvent, dans l’accomplissement du devoir social d’éducation, se substituer aux délégués civils de la nation, représentants de la démocratie laïque..." lire la suite >

**sur 2 articles après le « discours de Latran » du 20 décembre 2007  :

* un article a été publié dans le Monde du 27 décembre 2007 « Laïcité : les cinq fautes du président de la République »  par Henri Pena-Ruiz philosophe, professeur, écrivain, ancien membre de la commission Stasi sur l'application du principe de laïcité dans la République. Derniers ouvrages parus : Qu'est-ce que la laïcité?? (Gallimard) etLeçons sur le bonheur (Flammarion).
« Nicolas Sarkozy a prononcé au Vatican, un discours choquant à plus d'un titre. Soutenir, en somme, que la religion mérite un privilège public car elle seule ouvrirait sur le sens profond de la vie humaine est une profession de foi discriminatoire. Il est regrettable qu'à un tel niveau de responsabilité cinq fautes majeures se conjuguent ainsi... » lire la suite >



  • un article publié sur voltairenet.org le 4 février 2008 « Choc des civilisations ou laïcité ? Réplique au discours de Latran » par Jean-Luc Mélenchon


  • « Le nouveau président français, Nicolas Sarkozy, s’est lancé dans une vaste entreprise de confessionnalisation des institutions, en totale contradiction avec les principes laïques de la République dont il est le garant. Cette rupture, non seulement avec son prédécesseur, mais avec l’histoire du pays et son pacte social, vise à faire entrer la France dans le projet néo-conservateur de « choc des civilisations », réplique le sénateur Jean-Luc Mélenchon dans un discours prononcé devant le Grand Orient de France. Nous publions en deux parties l’intégrale de cet exposé..lire la suite >

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire