lundi 15 mars 2010

> Pêche au thon vert de gris, suite.



La pêche au thon vert de gris n’a pas été bonne dimanche, premier tour des élections régionales 2010. Nous avions fait le constat ici même, la veille, lors d’un récapitulé du savoir le pêcher, que le «thon vert de gris est un poisson très puissant, qui renaît toujours de ses cendres.» Nous convenions que, par pure inconscience, on l'appellait le «petit vert de gris», parce qu'il peut se recroqueviller comme un escargot, alors que par son camouflage en carbonate hydraté de cuivre, il est un poison.». Camouflé, il l’était. Sous Sarkozy, par sa politique, et sous Besson son chantre de l'à propos. Le poison fait son effet. C’est donc un camouflet à nous tous.

Ainsi, les thons vert de gris se sont reproduits.
C’est une conséquence directe des précautions que nous n'avions pas assez prises. Ce n’était pas visiblement efficace de vouloir  laisser réguler les flux par Sarkozy qui leur demandait de pondre les oeufs sous son aile, sous ses fers,  ni qu’il lui était possible de les juguler jugulaire sans se raidir lui même. Leurs œufs restent bien accrochés, et le reflux les ramène, toujours ventilés par le mâle et de mâles accents racistes et xénophobes.
Nous disions que «sa pêche n’est pas interdite». Cette précaution sémantique fait de nous des lexicons nouveaux pris par la mise en page de textes et de discours contre les étrangers hébreux, grecs, et arabes, par les concepteurs au pouvoir. Les instituts de sondage ont le profil bas.
Pourtant, François Fillon en redemandait le soir même en leur faisant le coup de la sirène qui chante encore plus de « sécurité ». Les sondeurs ? En basses eaux, ils se taisent avant de nouveaux faire des bulles.
Alors, on en arrive à se demander qui est le pêcheur et qui est le pêché.
Par pure précaution, pour me rassurer d’ici dimanche prochain, je renouvelle mon propos, sans rien changer.
Pour l'attraper, il faut minutieusement contrôler son matériel. Le montage doit se faire sans nœud, cousus de fil à pêche blanc ou de couleur, mais sans se mélanger les pinceaux.
Il faut toujours débuter avec un fil neuf qui ne demandera qu'à se dérouler vite, car un thon vert de gris piqué au vif peut en entraîner beaucoup, des problèmes d'exclusions intestinales.
Le choix de l'hameçon est important entre les deux tours.
Son montage doit aussi se faire aussi sans nœuds, à ciel ouvert, sans quoi la démocratie de la pêche risque gros. Surtout, ne pas oublier de passer le fil des débats dans un anneau papal, sans quoi, vous seriez condamné à lui donner l'absolution tout seul.
Un soin particulier sera observé pour réussir la liaison entre le fil du moulinet à paroles et le bas de ligne de conduite, qui pourrait utilement être passée au papier de verre de gris, pour que le bout du casque à pointe soit pointu, justement. Il faut ligaturer le tout avec du fil poisseux.
Le thon vert de gris prend les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, dont il est friand. Ils serviront d'appât, avec l'identité nationale. Il convient donc d'en planifier le remplissage des soutes avant d'aller au charbon. Quand votre matériel est prêt et que vous avez chargé la barque, allez donc dormir un peu entre les deux tours, parce que les foires d'empoigne commenceront très tôt.
Dans vos villages, la place de l'église sera le lieu de pêche et le mouillage culte, comme aux saintes maries de la mer. Attention de veiller à la précision du geste : il n'est rien de plus pénible que de recommencer des opérations quand le mouillage à glissé. Avec un long chapelet de canards, vous allez attirer les thons, sans intention de pècher.
Les thons vert de gris sont des combattants ; ils ne peuvent succomber si vous avez gaffé. Pendant toute la durée du combat, vous vous serez mis dans l'esprit du thon vert de gris, pour prévoir et anticiper ses réactions. Comme une union, pour faire front. Mais pas que national.
Attention, attendez-vous à des départs nombreux. Car le thon vert de gris, même s'il se fait prendre au filet à larges cotes de mailles, alléché par des mesures d'ordre adroites traditionnelles, (ou de petites prébendes, ou des places gratuites en ministères, commissions ou au puits du fou) attaque toujours.
Il est souvent là ou on ne l'attend pas.
Après, c'est la curée. Il faut des tripes pour pendre un thon vert de gris par la queue.
Alors, mieux vaut l'accrocher à un bulletin de vote.
Mais pour le second tour, les filets maillants seront autorisés dans les eaux profondes et troubles.
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