mardi 30 mars 2010

> autisme ?




«Tous les gestes de Sarkozy, y compris son autisme face au désaveu électoral, montrent qu’il entend bien tout faire pour se représenter en 2012».
Ce fut la réponse d'Edwy Plenel quand on lui demanda le 24 mars 2010 ce qu'il pensait «... des rumeurs disant que Sarkozy ne se représenterait pas en 2012 si le terrain lui semble miné ?», dans un chat du journal belge «Le Soir».

Le nom «autisme» et l'adjectif «autiste» trouvent chez nous un usage fréquent. Pierre Haski sur Rue89 avait abordé le sujet à propos de Pierre Lellouche qui avait, en novembre dernier, «déclenché une petite polémique outre-Manche pour avoir qualifié des hommes politiques d'autistes"les Anglais acceptant mal «l'utilisation de la métaphore liée à un « trouble mental» pour dénigrer (les) adversaires» en politique.

L'internet, archiviste précieux, nous donne des exemples précis d'effet de répétition du mot sur des sujets liés à la politique. En voici quelques uns tirés des actualités de 2007 à nos jours. Il y en a pour tout le monde.

En septembre 2007, c'est la BCE qui se défend d'être autiste, Nicolas Sarkozy ayant déclaré que la Banque centrale européenne était au service des "spéculateurs".

Avec l'Extension du domaine de l'autisme", c'est le PS qui en prend pour son grade: "il a quand même fallu un Sarkozy pour en aboutir à cette implosion d'un PS autiste et rongé de l'intérieur par l'ambition des créateurs de courants".

Mais Nicolas Sarkozy va très vite attirer le mot vers lui: « Sarkozy/Algérie. Autisme sur le colonialisme français, mais vive le bizness ».


Le phénomène s'accélère en 2009...

Avec les parachutes dorés et la défense du bouclier fiscal,"A bon entendeur salut !Nicolas Sarkozy autiste est reparti en campagne électorale".

En avril, dans un billet titré «Benoît XVI, Sarkozy et les autres. Propos sur la secte et « l'autisme» des élites contemporaines», nous sommes invités à méditer sur le «phénomène d’autisme du pouvoir. L’usage de ce dénominatif n’est pas anodin. Alain Juppé l’a employé pour qualifier l’attitude du Pape face à la question du sida avril 2009 qui s'interroge sur l'autisme des élites contemporaines».


En 2010, le calendrier invite au vote, et l'on s'interroge en mars :"Entre les deux tours des régionales de mars 2010, Le sarkozysme, soluble dans l’autisme?"

François Fillon aurait employé le mot autiste ?: "François Fillon refuse de voir dans le résultat des élections régionales un vote sanction à l’égard du gouvernement, il n’en pense pas moins en privé. Entre les deux tours, le Canard enchaîné rapportat ces propos du Premier ministre : « Nicolas est entouré par des autistes et des béni oui-oui qui le confortent dans son refus de voir la réalité. On paie plein pot les conneries de Besson. Ce n’est pas faute pourtant d’avoir tiré la sonnette d’alarme ».
Même Besson en prend pour son grade: "Surdité et autisme électoral de Xavier Bertrand".




Le président de Sésame Autisme, une association française qui lutte contre les discriminations vis-à-vis des autistes, aurait saisi La Halde , à cause de la comparaison pathologique.

Le 25 mars dernier, un sondage «conduit par Autisme France et Autisme sans Frontières » indique qu'en France, «...un enfant sur 156 est atteint d'autisme et pourtant, selon le corps médical, seulement un enfant sur 15 000 serait suivi pour cette pathologie» 

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