dimanche 24 janvier 2010

> Nous ne nous aimons plus.

Nous ne nous aimons plus.




L'épisode du bousculement de la retraite à 60 ans pourrait bien devenir le prochain canossa citoyen. 

2010 annonce un nouveau coup de boutoir des démolitions idéologiques, pour asseoir à nouveau un pouvoir sans scrupules, dispendieux et hautain, qui est le fruit de l'accouplement monstrueux d'un système électoral inique, binaire, antidémocratique et de mémoires molles.

L'extrême de la droite est durablement installée et fait front. Elle est idéologiquement le moteur du véhicule d'un conducteur aux petits pieds. Ce n'est pas Hervé Novelli qui me contredira. Ensemble, ils n'ont pas de limites.

Regardez, la machine à défaire continue son cheminement mortifère. Elle s'est mise en marche aux tables du Fouquet's mais nous dit que les caisses sont vides. Elle fait de la méthode Coué son premier auxiliaire pour nous recommander «Restez aveugles et sourds !».


Ils veulent repousser l'âge de la retraite pour déstabiliser un des derniers piliers égalitaires.

Ils disent que le système de retraite est d'un coût exorbitant dans ses formes actuelles pour la société, quand, préoccupés par la fructification de leurs revenus pharaoniques, ils voudraient dire qu'il n'y a pas de petits bénéfices. 

Ils savent que les retraités en puissance n'ont de puissance que par la forme de l'organisation collective de ce droit. Une révision ordonnée du niveau des cotisations mises au pot par les acteurs, salariaux et patronaux, permettait pourtant de pérenniser le dispositif dans ce pays où les profits explosent par implosion des salaires et la précarisation des vecteurs de richesse que sont les salariés, nos familles et nos vies.

Alors, les rapaces, en ascendance à cause de nos résignations, quittant à nouveau le vol plané, ont décidé de fondre. Ils ont trouvé la faille: ils feraient payer la retraite comme on cumule des bons d'achat au super marché du coin. Par l'impétrant seulement.


Mais le dernier des consommateurs en conviendra, il ne fait des emplettes que lorsqu'il a de l'argent. C'est la condition première et essentielle pour cumuler des bons d'achat. Or, l'argent n'est pas au fond des poches de tous.

C'est pourtant ce que vont proposer ces Droites arrogantes aux jeux de rôles et au futurs mêlés: ceux des français qui voudront vivre une retraite se la paieront individuellement. 


L'inégalité avance.
Ils n'ont plus de limites ? Ils n'en ont jamais eu. Sauf aux moments d'hommes debout.

A force de ne plus nous regarder, nous ne nous aimons plus. Nos promenades sont traversières.
A ne plus assez marcher ensemble, nos renoncements aux résistances meurtrissent nos genoux.

Alors, l'essentiel se délite en nous. Jusqu'au jour d'horreurs ordinaires. 

Leur croisade, c'est la guerre.


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