vendredi 12 novembre 2010

> agents du silence, mimes et clowns







Bertrand Delanoë n'a rien inventé. Ses grâces transactionnelles au sujet des emplois fictifs avec Chirac et l'UMP auront eu un impact presque immédiat: il a vendu le concept « agents du silence » au gouvernement de Nicolas Sarkozy.


Les tractations ont été rudes, car le Président papillonne maintenant au dessus du G20, dans lequel il va s'épanouir comme maître du monde en compagnie de DSK au FMI.
Attendons-nous à ce qu'il crée dans cette instance une machinerie nouvelle en 2011, qui fera de lui l'incontournable, naturel et incontesté chef de file de la droite pour sa succession en 2012 et de Dominique un technicien heureux.

Bien entendu, les Français regarderont l'homme s'affairer. Sans malice aucune, ils auront en tête que le même Nicolas Sarkozy avait déjà employé cette tactique en 2008. Souvenez vous: il lança l'UPM (union pour la méditerranée), pendant sa présidence de l'Union européenne, à grands renforts de tambours et de trompettes. Et que s'est il passé depuis? Rien !
D'une réunion prévue à Barcelone le 7 juin dernier à une réunion prévue le 21 novembre 2010, de report en report, le machin montre une impuissance totale. Tout indique que le « sommet » prévu n'aura jamais lieu, n'en déplaise à Bernard Kouchner qui ne veut pas « communiquer » sur le sujet avant son départ vers d'autres cieux.

Créer une structure de plus, aussi intemporelle, ne fera pas peur au Président. Ce qui lui fait peur, c'est la colère rentrée des électeurs, qui lui feront payer cher d'être ce qu'il est. Ils le disent, en parlent entre eux, caquettent et bruissent contre le candidat potentiel de 2012, relayés par des journalistes qui considèrent que les affaires de la République sous ce président la mettent à mal.

Alors, est venue l'idée à la garde rapprochée de l'Élysée d'adapter le concept de Bertrand Delanoé: l'emploi « d'agents du silence », qui seront directement rattachés à Claude Guéant.

Ce dernier a dévoilé les pistes pour régler les conflits citoyens grandissant entre ceux qui n'ont rien et ceux qui ont tout.

Des mimes et des clowns issus des services spéciaux du renseignement, déguisés, seront transformés en « agents du silence » pour faire taire les manifestants des samedis, les spectateurs des trottoirs, et une subvention sera allouée à ceux qui dénonceront les sources, tout en faisant mine de défendre le droit d'expression.
« La France est un pays plein de contradictions où tout le monde donne son avis, la nuit comme le jour. C'est un peuple qui a des choses à dire, mais il faut qu'il se taise 24 heures sur 24 le plus tôt possible » a t on pu entendre lors d'une réunion secrète à la Lanterne, devant des chefs de la police, et des élus UMP. Claude Allègre n'avait pas pu venir, occupé qu'il était à préparer un autre papier pour célébrer Nicolas.
« Les Français honnêtes qui m'ont élu sont exigeants, et ceux qui travaillent plus pour gagner moins n'ont pas à faire tant de bruit. La France qui crée à besoin de tranquillité et aussi de la fête, mais sous contrôle. »

Des mimes et des clowns
Les manifestations auxquelles une grande partie des Français a pris l'habitude de se rendre à engendré une nuisance sonore inattendue : les manifestants et grévistes s'agglutinent sur les avenues où leurs conversations indisposent de nombreux riverains.

Après le remaniement à intervenir dans les prochains jours de novembre, l'État va recourir à des mimes et des clowns pour exhorter, 
de façon douce et ludique, les manifestants 
à baisser d'un ton aux abords des beaux quartiers et centre villes.
"Il s'agira de performances artistiques silencieuses en faisant passer le message avec humour", a indiqué la cellule, précisant que le financement de l'expérimentation associera le Ministère de l'Intérieur, l'Armée, et les professionnels des investigations qui seront à l'écoute 24 heures sur 24 heures pour éventuellement mettre sur écoutes ceux qui complotent contre la sérénité du système étatique qui se met en place et éplucher avec humour, en silence, les factures téléphoniques des gêneurs.

"Diagnostic bruit"
L'État et les généreux donateurs répertoriés pour les futures campagnes électorales seront mis à contribution (parce qu'ils le valent bien) à hauteur du retour d'investissement escompté: ils subventionneront aussi des travaux d'insonorisation dans les permanences des partis d'opposition et syndicats amis/responsables. "Ces syndicats réformistes ont en fait une économie fragile et ne peuvent investir seuls dans l'acquiescement aux futures réformes demandées par le Medef", a dit un spécialiste.
Face à l'intolérance de plus en plus marquée du voisinage vis à vis du bruit lors des manifestations, confirmée par la Police, il sera proposé la mise en place d'un "diagnostic bruit" obligatoire au moment du dépôt des préavis de grève et l'acquisition d'un porte-voix, ainsi qu'au moment des enquêtes journalistiques pouvant gêner l'ordre public, afin de limiter des "recours excessifs" en justice, alors que l'impunité est de mise (pour les proches du Président aussi).

Lieux de grèves et de manifestations sans riverains
Il sera rendu obligatoire de trouver des lieux de grèves et manifestations sans riverainssans gêne pour les employeurs et l'économie française.
Selon la police, des manifestations et mouvements citoyens ont été répertoriés et classés comme générant des "tapages avec musique amplifiée" et "atteintes à la tranquillité publique constituées par des éclats de voix et des rires".

++

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire