lundi 20 septembre 2010

> retraites unitaires





Google Actualités serait-il le photographe des réalités à naître ? Ce 20 septembre, on lit: De Hamon à Besancenot, la gauche clame son unitéRoyal et Mélenchon à l'unisson pour un référendum sur les retraites . Mais alors, qu'attendent-ils ?



Jean-Luc Mélenchon résume à la Fête de la Fraternite : "Il faut vraiment que ce pays aille mal pour que des gens qui se sont tiré la bourre se retrouvent pour trouver une issue par le haut à l'impasse dans laquelle le président a plongé la France." 
« L’issue de la bataille des retraites se joue maintenant dans la rue. Cette bataille a quitté les salons élyséens où la parole populaire ne pénètre pas » dit cet autre. Certes.
Et puis, l'affaire Woerth, l'affaire des Roms, qui surabondent et font le lit d'une crise politique majeure. Voyez comment se délite l'Exécutif: Michèle-Alliot Marie se dégage du bras de Hortefeux (« il a ses idées, j'ai les miennes »), pour faire moins lourd.

C'est l'avenir de la réforme sur les retraites qui va esquisser la sortie ou non d'un aréopage politique décomplexé qui fait ses choux gras de la peur du voisin, du chômage et de l'inertie des autres.
Comme prévu sur le calendrier du raisonnable, une énorme journée de protestation aura lieu le 23 septembre.
Mais après, le débouché politique, où sera t' il donc ?

A ce jour, il n'existe pas.
Pour cette bonne raison que dans la crèmerie d'en face, les rayons sont vides d'unité réelle: pas de déclaration commune, pas de campagne commune.
Les moins aguerris d'entre les Français savent ce que cela veut dire: ils marcheront moins les lendemains parce qu'ils ne veulent pas marcher séparément.

Où sont les déclarations communes des partis politiques qui se disent opposés à la réforme des retraites ?
Quel est l'état des lieux de leur mobilisation propre et commune ?
Que proposeraient-ils de précis sur le dossier des retraites, en commun?

S'il est si difficile aux partis politiques d'aujourd'hui de tenir leur rôle, demain viendront d'autres partis. Après l'inacceptable. Et dans la douleur.

C'est lors des enterrements que les familles décomposées se redisent des mots. Olivier Besancenot serait là aussi, bien entendu,  éploré mais disant une autre prière, frappant sur le même clou du cercueil.

L'avenir est pour demain, mais l'actualité est contemporaine. Autant la vivre.



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