samedi 11 septembre 2010

> Mona Lisa, la CNAV, le cumul emploi-retraite.



On le savait déjà: les femmes aiment moins travailler que les hommes. Mais,  fait aggravant, chez les seniors aussi, en cas de cumul emploi-retraite, figurez-vous.

Tenez, la CNAV vous le montre, statistiques en main. Parmi les retraités qui repiquent au travail pour « cumuler », 59% sont des hommes. Pas de commentaires. Ça ne s'invente pas. Comme quoi elles sont moins motivées...


Tout le monde sait cela: la reprise d'activité est un acte courageux. Le dispositif a d'ailleurs été fait pour les courageux, au service de la France qui gagne. Mais la sauce ne prend pas.

D'aucuns pourraient penser que les Français ont plus de langue que de volonté. Sauf qu'à y regarder de près, on se rend compte que le salaire obtenu dans le cadre du cumul emploi-retraite n'est que de « 4000 euros par an », ce qui représenterait 27% du salaire antérieur en activité entre 50 ans et l'arrivée en retraite. Mais là, les femmes se distinguent: ce qu'elles perçoivent en salaire est 38% de leur salaire antérieur... Il doit y avoir une raison, mais elle n'est pas dite... Différence de plan de carrière, peut-être ?

Ceux qui pensent que les employeurs de retraités sont des filous qui profitent de l'aubaine pour payer des individus malléables à petit prix font du mauvais esprit. Pourtant, ce point concoure aussi au « non succès » du dispositif.

Ceux qui disent que ces salariés « âgés » (77% des « cumulards ont entre 60 et 69 ans) perçoivent si peu parce que « l’activité reprise est plus souvent à temps partiel ou ne couvre pas toute l’année » sont du même tonneau. On ne va pas garantir aux cumuleurs emplois-retraite un CDI que les salariés ordinaires n'ont pas, n'est-ce pas ?

Quant à ceux qui avanceraient que la réforme des retraites dans les tuyaux conduit à ce genre de précarisation, ceux-là feraient bien d'arrêter leurs dénigrements habituels.

Un petit détail: l'étude indique pudiquement que le cumul emploi-retraite est « limité en termes de potentiel puisqu’il concerne principalement des anciens salariés en situation d’emploi favorable au moment de la liquidation, soit globalement un retraité sur deux» . Pas chômeur, donc.

Étrangement, la CNAV indique que  « Le recours au cumul emploi-retraite pourrait augmenter », mais « si les « entreprises (étaient) demandeuses d’une telle main-d’œuvre »... !
Humour.

++


Étude en PDF jointe ci-après.
Fichier attachéTaille
cadrage_n12_CNAV.pdf283.7 Ko

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