dimanche 26 septembre 2010

> mon 4x4 de fonction et le Crédit Lyonnais





Je n'avais pas trop le moral ce matin. Deux petites choses m'agaçaient: l'avenir de mon 4x4 de fonction et le Crédit Lyonnais. Des petits détails, dites-vous?

D'abord, je reproche au ministère de l'économie de verser dans la démagogie: quand on lui demande pourquoi il présente une disposition dans son projet de loi de finance pour 2011 visant à appliquer une fiscalité normale aux « 4x4 de luxe et autres grosses berlines d'entreprise », il répond: « Avec cette décision, on règle plus un contournement de l’esprit de la réglementation, qu’autre chose. C’est une question d’équité ».

Mais alors, si cela ne rapporte rien, pourquoi se mettre à dos des entreprises qui offrent à leurs cadres et dirigeants des véhicules classés N1, considérés comme « utilitaires et échappant donc au paiement du bonus-malus écologique ainsi qu’à celui de la taxe sur les véhicules de société. » ?

La conséquence, je la connais: mon entreprise va nous priver de cet avantage lié à la fonction.
Pourtant, elle est bien pratique ma Porsche Cayenne, pour les week-end prolongés entre Tours et Paimpol, via Cancale et Saint Malo.
Idéale pour la chasse au gros dans les forêts de Sologne ou à Chambord lors des futures « battues de régulation, nécessaires aux équilibres naturels », dont la saison automnale donne le signe à la ligne de tir.


Et puis, je sens que je vais changer de banque.
Depuis longtemps, je suis client du Crédit Lyonnais. Vous savez bien, c'est la banque qui a la voix de Pierre Arditi, et chez qui on s'entend parler et demander « plus, plus » à son argent en faisant la moue. Je suis très attaché à la parole. Et donc au Crédit Lyonnais.

Vous vous souvenez des pubs?
On voyait à la télé des gens comme vous et moi, gras comme Jacques Weber et sourds comme un pot tel Robert Hossein. Nous étions tous des vedettes et déjà des gens importants. Attentifs, exigeants et heureux.

Il revient de loin, le Crédit Lyonnais. Bernard Tapie en sait quelque chose, et le contribuable français aussi. Mais le Crédit Lyonnais ne sait pas toujours pas où il va. Seul le Crédit Agricole le sait un peu, qui est au commandes.
Pour ce dernier, le Crédit Lyonnais a trop de charges. Chaque fois que la banque gagne 100 euros, elle en dépense 74 pour financer notamment les salaires de ses employés, ses coûts informatiques et gérer son parc immobilier. Porsche Cayenne, peut-être ?

Alors, le Crédit Lyonnais a été sommé de diminuer ses frais de personnel, qui ont déjà baissé de 4,3% au premier semestre 2010.
C'est le nouveau programme de réduction des effectifs qui me cause du tracas: 3519 emplois, ce n'est pas suffisant.
La direction devrait accentuer la pression: 50% d'effectif en moins de 1993 à 2010, il était possible de mieux faire. Surtout par « départs volontaires » des 55-60 ans.
Oui, je sais qu'il y aura toujours des pisse froid pour dire que cela ne contribuera pas à améliorer les comptes de l'État qui a déjà toutes les difficultés du monde pour faire admettre une réforme juste sur la retraite. Courage, François Fillon, avant le remaniement !

Ce n'est pas parce que je suis un nouvel assujeti à l'ISF que je ne m'intéresse pas au bien commun.

Heureusement, pour oublier toutes les actualités, me restent Saint Vincent de Paul dont je suis un héritier et le Jour du Seigneur.

J'adore servir les plus démunis.

++ 

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