mardi 11 mai 2010

> Alain Minc, conseiller de ma petite entreprise à cause des vieux



Il y a toujours quelqu'un pour tourner les idées nouvelles en dérision. Ainsi en est-il du traitement des vieux. Bien sûr qu'il y a des économies à faire de ce côté là !
Il ne faut pas se voiler la face: ils ne servent plus à rien. Ils ne peuvent qu'alourdir le fardeau des jeunes.

Quelques esprits progressistes en conviennent, qui se mettent en conformité avec. J'en ai connu un, intimement (il n'avait pas de patrimoine) qui s'est considéré vieux à 68 ans et s'en est allé sans revenir. Il s'appelait comme moi. Il aura rendu service à la Société qui ne se sera pas acharnée à le maintenir en vie.
Tout le monde sait bien que la vie, parfois, ne vaut pas d'être vécue. Imaginez que vous le dites et que vous soyez vieux: vous voudriez qu'on s'applique à vous maintenir en vie, afin de vous permettre de continuer le constat que la vie est trop difficile ? Ce serait de l'acharnement ! Surtout si vous avez un patrimoine. Alain Minc, qui aime bien chasser le vieux pour faire du neuf, l'a bien compris.

Alain Minc a dit « Pour régler " l'effet du vieillissement  sur les comptes de la Sécu, il y a une solution toute simple, qu'il qualifie de "progressiste" : faire payer les "très vieux" qui coûtent trop cher selon lui à l'État ».

Alain Minc, c'est cet éternel jeune homme qui commence toujours ses phrases par « Je pense qu'il va bien falloir s'interroger sur..». C'est un esprit vif. Il ne fait pas vieux. Mais il est drôle. C'est un lanceur de débats.

Comme nous tous, il a ses faiblesses, Alain Minc. Parfois, ce visionnaire se laisse surprendre. Ainsi, dès tout petit, en 1949, il se laissa doter d'un papa qui allait avoir 102 ans en 2010, ce qui est très vieux.
Alain Minc, enfant, cassait souvent ce qu'il touchait, ce qui lui jouera des tours pendables dans sa future carrière. Il se fit surprendre souvent par de vieilles lunes, à commencer par le nom de sa promotion d'ENA: Léon Blum un vieux monsieur ayant vécu jusqu'à 78 ans.
Pas très vieux, en 1979, Alain Minc, entre chez Saint Gobainla Compagnie des glaces fondée par Colbert en 1665, ce qui ne le rajeunira pas.
Sa vie professionnelle bouillonne d'inventions, de vieilles affaires. Il est précautionneux: il n'est conseiller que des princes de la finance qui ne prêtent qu'aux riches. Jeunes ou vieux.
Maladroit, mystique parfois (il avait faillit être moine copiste) il peut laisser penser que partout où il passe, l'air sent le soufre. Tout Le Monde en sait quelque chose.

Donc, aujourd'hui, fidèle à « son passe temps favori: se projeter dans l'avenir pour éclairer le présent », il veut nous faire interroger - nous les philistins d'ici - sur les très vieux et sur leur rapport aux économies à faire.
Il a dû en parler aussi à Nicolas Sarkozy, jeune Président qu'il conseille en tant que « pépiniériste », mais qui pourrait bien de ne pas faire de vieux os.

En tous les cas, Alain Minc, susciteur de débats payé aux nombre de suscitages, aura lancé le débat.
Déjà, Martin Hirsch trouve « l'histoire intéressante » et relance l'idée du « bouclier sanitaire ». Pas la suppression du bouclier fiscal.  Minc/Hirsch, les « Bouvard et Pécuchet du bouclier sanitaire » ?

En attendant, avant que tous les français aient pu s'approprier l'information, qu'ils conviennent que les forces vives du pays doivent aussi faire des efforts de ce côté là de la vie, c'est-à-dire de la mort, le temps va passer. Mais il ne faudrait pas qu'il coûte trop, le temps qui passe et nous fait vieux. Ce qui sera un autre débat.

Sauf le respect que je dois à la mort et à l'humour noir, je remercie Alain Minc de donner un autre souffle à ma petite entreprise, qui va incessamment ouvrir une branche « funéraire ».
Bien sûr, inévitablement, se posera très vite le problème du temps de préparation des corps, des frais induits, directs ou indirects pour la Société Française, qui, pénaliseraient – par immobilisation d'énergies – le développement de notre Economie.
Alain, progressiste du pauvre, demandera sûrement à ce que nous nous interrogions sur les énergies mobilisées qui pourraient bien coûter trop cher en terme de gesticulations et sur lesquelles il demanderait qu'on fasse des économies.
Partir bien, ce serait mourir mieux et pas cher.
Le diable est encore dans le détail et l'Economie.


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