dimanche 21 mars 2010

> demain, il n'enlèvera rien


Brusquement il s’est dit «c’est insupportable ce masque qui m’étouffe. La liberté que je croyais avoir caché derrière mon vrai moi s’est évaporée. Le propos masqué et mes postures à cotes de mailles ne correspondent plus au temps. Ma politique s’est desséchée».
Raide dans sa carapace, sa majesté renifle. L’hommes à l’épaule de fer se sera pris une telle musette que sonnera le tocsin ce soir, et ses pages aux abois auront paupières lourdes. Il ne saura plus qui il est. Son nom sera devenu comme une incarcération.
Avec des chiffres à plisser les montagnes, ils auront quelques jours pour triturer une lecture des bourgeons du printemps, le temps de n’y rien changer. Ils ne feront rien au prétexte qu’ils ont l’onguent pour la brûlure, le clergé aux postes et la légitimité aux affaires par démocratie quinquennale. Prisonniers d’eux même, ils seront encore dans l’exhibitionnisme cachot.
Alors, eux qui oeuvrent à la rennaissance d'anciens régimes, ils emprisonneront encore la vérité, donc nos vies.
Ils nous montreront leur cul et leurs certitudes derrière de faux nez et de petites lucarnes. Faux monnayeurs de la réalité sociale, ils mentiront par devant et brosseront par derrière. Ils passeront à l’acte et trolleront les Lumières. Ayant décidé de démolir, ils finiront de le faire.
Sous leurs sourires crispés nichent les caterpilar et les bulls à marécages, à marigots.
 Mais sous l’épaule articulée, loin des regards, d’âcres parfums  trahissent la peur. Les urnes sans détours leur auront donné à voir que la roture taxée de taille est prête à en découdre.
Le Roy se retrouve au sol mais il attaquera parce qu’il n’a pas d’autre issue, quelles que soient les pertes, car il n’a rien perdre sauf à salir son nom alors qu’on le censure quand il veut nous souiller. Il ne fera pas de traversée du désert, parce que ce serait aller à la rencontre de dieu, or il n'a plus de foi.
 Il n’a plus nos voix, il est aveugle et sourd. Mais par ses relations, il connaît la musique: ondiste de la politique, ses voix viennent d’ailleurs; la partition se joue du côté de la Bourse et du Medef dur. Pour la viole de gambe, il repassera. Restera la gestuelle et ses mots, dont se régaleront les jongleurs de la sémiotique.
Ici jusqu’en 2012, il est déjà ailleurs.
Il est pour la transparence en rien, et dès demain, il n’enlèvera rien.

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