vendredi 26 février 2010

> quick hallal et soupe de cochon


La chose est entendue: les 600000 chômeurs en fin de droit en 2010 peuvent aller se faire rhabiller: ils ne pèsent définitivement rien dans l'actualité. Silence on crève. Ce qui passionne les français aujourd'hui tient dans une assiette. Seulement là, ce sont des bêtes qui, crevées, y vaquent. 
De Marine Le Pen à Thierry Breton, d'Eric Zemmour à Nicolas Domenach, on se déchire sur le billot. L'identité nationale nous revient en spasmes douloureux. On s'étripe. On régionalise.
« T'es Quick Hallal ou pas ? »
Le débat ne se confine pas à la façon de tuer les bêtes, si on les fait souffrir un peu avant, si on énucle ou pas, si on les saigne lentement, avec une lame aiguisée ou pas trop, rouillée trop ou pas assez, pour faire plus mal. Il touche à la religion, comme si l'hostie faisait l'homme.
Laissez moi prendre de la hauteur... Mon souci vient de naître d'une bouche en cul de poule encore vivante mais pincée: celle d'Eric Zemmour. Il nous alerte (à 1'16 dans la vidéo) sur un drame qui avait secoué la France de 2004 à janvier 2007: celui de la soupe au cochon distribuée dans Paris. Souvenez-vous. Il y avait eu une passe d'armes sanglante où Philipe Manière et Sylvain Bourmeau se déchiraient comme des bêtes... La France avait déjà peur. Nous étions cloués dans nos fauteuils en cuir.
Je ne voudrais pas envenimer le débat sur l'identité nationale, qui n'en finit pas de saigner.
Mais je n'aime pas trop qu'on plaisante ou qu'on la ramène sur la soupe au cochon, qu'elle soit une « soupe au cochon ostentatoire » (1) ou pas . Parce que la mienne, elle n'est pas ostentatoire, je vous le jure...
Par contre, on arrêterait de nous servir de la soupe de cochon, ce serait bien.

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