vendredi 26 février 2010

> je ne t'aime plus

J'ai une chose importante à te dire. Je crois bien que je ne t'aime plus.
En fait, je ne t'aime plus depuis longtemps, mais je t'aimais quand même un peu, malgré moi. Je luttais contre le raisonnable, mais la raison, là-dedans, elle n'est pas plus sérieuse que le e-business.
Je t'aimais depuis bien avant ton arrivée aux affaires. Je t'aimais en cachette, et j‘ai serré les dents longtemps pour que tu ne fasses pas de bêtises. Je t'ai aimée pour essayer de te retenir, mais non, c‘était plus fort que toi, tu as tout cassé, avec tes amis du château de la lanterne.
Parfois, je t'aimais un jour, puis je ne t'aimais plus du tout les autres jours. Ça dépendait de tes humeurs. T'es pas facile à vivre, tu sais.
Je t'ai même un peu aimé en cachette de mon épouse. Je pensais souvent à toi aux réunions du CHSCT, vu que j'avais fait un contrôle et vérifié les monte-charges Stannah, pour l'obtention de la certification ISO 8765678.4.
Je m'étais habitué à t'aimer en CDD, mais tu as commencé à m'ébranler quand tu as sorti, un jour de robe longue, que « La liberté de penser s'arrête là où commence le code du travail».
Je t'aimais encore, mais j'étais bien secoué. Je n'étais pas le seul: longtemps, après qu'elles aient beaucoup réfléchi, ça a aussi jeté un froid dans les entreprises françaises, très attachées au folklore et à l'identité nationale. Je pense que c'est à ce moment là qu'elles ont pensé à divorcer, un deal sans toi genre Medef Attitude à l'envers.
Je ne t'aime plus depuis que tu n'aimes plus l'UIMM, car les journaux et Julien Dray disent que tu aurais pu être au courant de quelque chose. Moi ce que j'en dis... (ne vas pas m'accuser de quoi que ce soi, hein?).
Je ne t'aime plus depuis que tu as fait fuir des collaborateurs, qui disent que t'es pas marrante à vivre.
J'ai pu me retenir longtemps de t'aimer de moins en moins. J'ai même fermé les commentaires pour ne plus avoir mal. Je ne t'aime plus depuis que je sais que tu ne seras plus chef et que tu vas te faire jeter.
Ton attitude me fait moins
t'aimer, car tu n'as pas ce coup de panache qui te verrait démissionner au profit de Geoffroy Roux de Bézieux qu'est pas mal non plus, vu qu'il ressemble à Georges Clooney en plus français.
Non, toi tu t'accroches, t'es là, t'attends, tu fais la tête. Ah ! T'es drôle à regarder !  Tu pourrais pas redevenir la petite fille ?
Alors, c'est fini, je ne t‘aime plus. Pourtant, j'ai tellement voulu croire !   Oui, tu peux me regarder !
Je ne t‘aime plus, je ne t'aime plus tous les jours.
Je t'aimais presque un peu tous les jours, mais je ne t'aime plus du tout, depuis mardi dernier où tu as osé dire, en évoquant les retraites en France que « nous avons passé trop de temps à faire l'autruche... ». Tu pourrais pas parler que pour toi, un peu ?
Je te hais encore plus, c'est le bouquet, quand tu rajoutes qu'un « consensus est possible » alors que je sais bien que tu nous bourres le mou. Tu vois, j'en arrive à devenir vulgaire. Y'a pas d'espoir.
Des fois, je voudrais mourir pour ne plus rien voir.
Signé (pour ordre):
Anonyme
(comme sur Médiapart)

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