mercredi 13 janvier 2010

> Assez qu'on me le dise


Il y a des jours, comme ça, où rien de va.

J'avais prévu que mon actualité du jour serait comme d’habitude celle d’un jour sans fin,  bornée par des passages obligés par la case départ de Médiapart, journal original, comme qui dirait "participatif". Participatif et avec un désir d'avenir sur la Toile.

Occupé ce matin, je savais que cet après midi, tranquillement, je regarderais pourquoi le gouvernement avait « déraillé » sur la GrippeA »  que, sans rapport direct (?), pourquoi la paix en  Irlande du Nord, (qui a un peu d’avance sur nous) était menacée par un scandale politico-sexuel, (c’est pas joli-joli, Yolaine, de cafter comme ça), ce qui n’obérait en rien le « goût de la beauté » dans les « batailles d’idées liées à l’absentéisme scolaire », et que rien ne nous interdisait d’aller danser un jour ou l’autre au « Bal des faux culs » (ou au bal des égos surdimensionnés des blogueurs de chez nous) avec des journalistes puisqu’ils allaient palper des « aides à la presse. ».


J’étais allé ce matin assister une salariée à un entretien préalable au  licenciement projeté pour faute grave

Comme il faut en pareil cas prévenir l’employeur de la venue du conseiller du salarié, je pris soin de lui envoyer un e-mail, qui, bien entendu contenait mes prénom  et nom et qualité. J’allai le regretter : le prénom était de trop.
Dès l’examen du dossier, j’avais senti  que l’entretien serait hard. Une « faute grave » alléguée porte en elle bien des tourments, que les deux parties ont à gérer en un temps très bref . Ce n’est jamais une partie de plaisir. D’autant que l’exercice peut être piègeux. J’allais le vivre cette fois à mes dépends.

L’entretien  se passa dans les règles, sans heurts. La salariée pu forger sa conviction : dans quelques jours, elle ne ferait plus partie de l’entreprise.
La surprise, objet de ce billet, vint plus tard, après que l’entretien fut terminé : l’employeur demanda à me parler en aparté. Ce qui ne se refuse pas. Mais j’aurais dû.

La gérante de l’entreprise, (l’employeur était une femme), n’y alla pas par quatre chemins. Elle me dit doucement que, depuis qu’elle avait reçu mon mail, elle « murmurait » à son oreille les « quatre consonnes et trois voyelles » du prénom de Raphaël, et que ces choses là l’énervaient au plus haut point. Je pris conscience très vite que j’avais du souci à me faire : elle me faisait le coup du « quelqu’un m’a dit ». J’étais gêné, épouvanté que les informations perdurent quand on aspire à l’oubli. Je n’avais pas le choix  des armes, et je la remerciai vivement. Mais sitôt dit,  je pris mes jambes à mon cou. Dehors, l’air était frais. Je respirais mieux. J’étais sauvé.

Sauvé, mais furieux. Comment se pouvait il qu’on en soit arrivé là ? Jusqu’à quand allais-je traîner ce boulet ?
Bien qu’il n’y paraisse pas, cela me gêne un peu de parler de moi... Mais comment mieux me soulager de ce fardeau que de le partager avec vous? Du fardeau, pas d'elle. D'elle, ce serait une autre paire de manches, si j'ose dire.
Elle, -je ne vais pas l’enfoncer non plus. - elle est gentille, elle a le droit de vivre. Mais je voudrais bien qu’elle me lâche la grappe.
Bon, d’accord, elle ne dit pas que des choses fausses, mais elle en exagère un peu la portée. Un peu de retenue, que diable !
Oui  pour mon « air sage », mes mots de « velours ». Mon "regard sans détours", c’est vrai aussi: il ne faut pas m'en raconter. Mon « tréma » ne se discute pas non plus, que ça l’ « ensorcelle » ou pas.
Oui, elle était addicte. Elle me trouvait toutes les qualités. Bizarrement, elle me faisait passer par tous métiers où conditions du monde, sur la terre comme au ciel, (« peintre, » « archange ») à partir desquels je forgeais « entre les plumes du sommeil » des projets en « peau de chagrin », mais sans « étincelle »  Elle avait de l’imagination.
« Diable de l’amour » ? N’en croyez rien. Elles disent toutes ça quand elles sont amoureuses. Là dedans, comme dans tout, il faut raison garder : il y a à boire et à manger.
Elle est excessive aussi, ça c’est sûr, quand elle trouve intelligent de préciser qu’elle se « parfume à Raphaël ». Bonjour la discrétion ! Vraiment, je voudrais que ces enfantillages cessent. Qu’on en revienne à l'essentiel, à plus de retenue. Elle veut s’occuper ? Qu’elle collecte des pièces jaunes avec un judoka féministe (tiens, ce serait original), mais qu’elle me laisse tranquille une fois pour toutes !
Je ne polémiquerai pas non plus sur le « préludes ».  Un peu de silence sur la musique ne nuit en rien. Saliéri qui disait qu'il y avait trop de notes chez Mozart m'en est témoin. C'est tuant.
Le  « juste l’amour dans notre lit » mesquin, me désole. Mettez-vous à ma place… Insoutenable. ! Ceci ne regarde que nous ! Pourquoi aller le claironner partout ?  Et regardez bien : tout y sera passé, jusqu’à mon anatomie. Il suffit de revoir la vidéo pour voir comment elle tient la guitare, qui elle, ne lui a rien fait.
Autre fausse note, quand elle dit qu’il n’y a pas de « malice » en moi.  Il y en a. Même qu’il y a deux hommes en moi. Au moins. Elle n’aura pas eu le temps de s’en apercevoir, vu que l’Autre aux petits pieds allait arriver, alors que je chausse du 46 sans talonnettes.

Je suis gêné. Terriblement gêné. Comprenez moi bien : à l’heure où l’on écrit que Julien Dray fait un mauvais procès à Médiapart, je ne voudrais pas en faire instruire un autre, d’autant que je n’ai pas le bras assez long, ce qu’elle a, par miracle, oublié de mentionner. Par pure charité chrétienne, sans doute.

J’arrête là la confession. C’était aussi, vous l'aurez remarqué, un cri de détresse en S.OS., une invite, une ode à la paix dans les familles. Ce peut être ça aussi, l'identité nationale.

Maintenant,  je lui dis  STOP ! On ne joue plus ! Ca ne me fait plus « rire comme un soleil ».
Même que ça ne fait plus rire personne.
Tu  a-r-r-ê-t-e-s !
Raphaël








"Raphaël" - Carla Bruni

Ce titre est extrait de l'album : Quelqu'un m'a dit
Année de sortie : 2002  |  Label : Naive
 
Paroles "Raphaël":

Quatre consonnes et trois voyelles c'est le prénom de Raphaël,
Je le murmure à mon oreille et chaque lettre m'émerveille,
C'est le tréma qui m'ensorcelle dans le prénom de Raphaël,
Comme il se mêle au "a" au "e", comme il les entremêle au "l", Raphaël...

Il a l'air d'un ange, mais c'est un diable de l'amour,
Du bout des hanches et de son regard de velours,
Quand il se penche, quand il se penche, mes nuits sont blanches,
Et pour toujours... Hmm

J'aime les notes au goût de miel, dans le prénom de Raphaël,
Je les murmure à mon réveil, entre les plumes du sommeil,
Et pour que la journée soit belle, je me parfume à Raphaël...
Peau de chagrin, peintre éternel, archange étrange d'un autre ciel...

Pas de délice, pas d'étincelle, pas de malice sans Raphaël,
Les jours sans lui deviennent ennui, et mes nuits s'ennuient de plus belle.
Pas d'inquiétude, pas de prélude, pas de promesse à l'éternel,
Juste l'amour dans notre lit, juste nos vies en arc-en-ciel, Raphaël...

A l'air d'un sage, et ses paroles sont de velours,
De sa voix grave et de son regard sans détours,
Quand il raconte, quand il invente, je peux l'écouter
Nuit et jour... Hmm

Quatre consonnes et trois voyelles c'est le prénom de Raphaël,
Je lui murmure à son oreille, ça le fait rire, comme un soleil.

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