mardi 28 avril 2009

> Travailler tue en toute impunité : pour combien de temps encore ?

"Nous avons tous signé cent pétitions."
Je vous avais proposé ici même le 21 février dernier de bien vouloir signer l'appel « Travailler tue, en toute impunité », initiative de la Fondation Copernic, dont le slogan est « pour remettre à l’endroit ce que le libéralisme a mis à l’envers ».


A ce jour, 3400 signatures ont été enregistrées. Mais cela n’aura néanmoins qu’un effet limité si devions en être satisfaits: la cause est trop grave. Nous n’allons pas en rester là.

Cet Appel n’aura de sens que s'il devient "campagne". Une action sur la durée, donc.
Car il faut briser le silence de plomb qui écarte des débats publics ces morts implicitement jugées « dommages collatéraux » dans la « guerre économique ». Nous aimerions que la presse accorde un peu plus d'attention à ce sujet; mais il n'est pas
« glamour » ni porteur en matière de recettes publicitaires... Mais des articles existent quand même, comme celui-ci, sous la plume de Sonya Faure dans Libération du 27 avril 2009.

L’impunité dont jouissent en la matière les entreprises constitue un scandale parfaitement insupportable.
Il n’y a aucune fatalité.
Le procès de Turin, qui vient de s’ouvrir, témoigne qu’un peu de courage des tribunaux et un peu de ténacité dans la mobilisation, peuvent contrarier le laissez-faire.

Faites signer cet appel en ligne.

Seule la force du nombre fera contrepoids à la force du silence, qui
tait des drames aujourd’hui niés : des accidents du travail faute de prévention faute d’effectifs, des produits toxiques toujours en circulation, des maladies professionnelles non reconnues, les radiations (notamment dans les centrales nucléaires), les pressions sur les délégués syndicaux ou sur les familles pour qu’elles ne portent pas plainte… quand la faute n’est pas renvoyée sur le salarié lui-même !

Pour nous, signataires,
il s'agit de dire une chose simple mais ferme : maintenant, cela suffit ! Maintenant nous ne laisserons plus faire !


Il faut - entre autres - imposer la question des morts au travail, (les conditions faites aux salariées, qui y conduisent) dans les prochains débats électoraux. La dernière fois, on nous servit « Travailler plus pour gagner plus ». La prochaine fois, ce doit être : « Nous refusons que travailler tue ! ».
Comme le chômage augmente et qu’augmente la précarité de l’emploi, les conditions de travail risquent de passer au rang d’affaire secondaire au profit de grandes messes institutionnelles qui détourneront les attentions vers des pipoleries médiatiques, sans lien avec le réel.
Raison de plus pour ne pas lâcher.


rappel de l'adresse de l'appel: http://www.fondation-copernic.org/petition/index.php?petition=3.

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> "QUELQUES MECANISMES SOCIOLOGIQUES POUR COMPRENDRE"
par VIOLAINE ROUSSEL, MAITRE DE CONFERENCE EN SCIENCE POLITIQUE A L’UNIVERSITE PARIS VIII. INTERVENTION LORS DU FORUM COPERNIC DU 21 MARS.



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