vendredi 18 avril 2008

> la rupture conventionnelle, le député de Rugy et les petits lapins


18 avr 2008 par Raphael JORNET

Dans sa rubrique « Politique » de ce matin vendredi 18 avril 2008, Libé propose ceci, avec la photo du député : « Participez à un vote sur le droit du travail ! BLOG En direct du Palais-Bourbon par François de Rugy. Cette semaine a été discuté à l’Assemblée un projet de loi dit de «modernisation du marché du travail».
Il s’agit de la transcription dans le code du travail d’un accord signé par le MEDEF et quatre syndicats… LIBERATION.FR : vendredi 18 avril 2008 »

Le lecteur intéressé suit le lien
qui conduit au blog du député Verts François de Rugy : il s’agirait rien de moins que de « participer à un vote sur le droit du travail » est-il confirmé. Mais c'est faux !

Cherchez bien, aucun texte « à voter » n’est proposé !
Ne serait-ce qu'une manipulation du blogger pour attirer le chaland, et se faire un petit coup de pub pas cher ?
Ou peut-être alors notre jeune représentant national cherche t-il urgement des arguments pour affiner sa réflexion avant de voter pour ou contre ce projet étrangement quasi consensuel entre MEDEF et Syndicats de salariés ?
Qu’à cela ne tienne, aidons-le, notre sympathique futur tribun !
Avançons l’idée simple qu’une bonne méthode
préalable consisterait à se poser la question suivante: ce projet de longue date du MEDEF que ce sont empressés de signer certains syndicats (de peur de le voir aggravé (!!??) à l'Assemblée), à qui profitera t'il ?
La réponse est dans la question, non équivoque.

 
Avant,(c'est-à-dire jusqu’à aujourd’hui) les employeurs trichaient souvent, élaborant en toute illégalité de faux licenciements préalablement ou pendant les procédures de licenciement, (et ce faisant fabricant de vrais chômeurs aux frais de la collectivité) avec le risque d'une remise en cause
judiciaire.
 
Après, (c'est-à-dire bientôt, quand le décret d’application paraîtra), les députés en acceptant ce texte, auront donc, de facto, accentué le rapport de force côté l'employeur, lequel n'aura plus à craindre l'épée de Damoclès juridique ni des résistances fortes du salarié.

L'employeur saura "convaincre" le salarié "bon au départ", et tout cela en deux fois 15 jours... sans préavis à effectuer !
Résultat des courses: les
ruptures du contrat de travail seront encore plus expéditives qu’avant....et toujours aux frais de la collectivité !


Quelle belle morale !


1 commentaires:

Anonyme a dit…

Toute vérité n’est pas bonne à dire mais la vôtre est singulière, j’apprécie vos prises de position, et votre anticipation du proche à venir. Le cercle vertueux dont cherche à s’embellir le MEDEF n’est ni plus ni moins qu’une aura de mépris à l’égard des salariés, la domination par la subjugation psychologique des consciences est l’arme favorite des libéraux, sur ce terrain les salariés partent battus d’avance. C’est d’un syndicalisme de combat que nous avons besoin capable de gagner ses batailles sur le champ des idées, c’est une politique de gauche engagée dont nous avons besoin, c’est surtout d’un peuple qui prend conscience de son destin que la France à besoin.

Slaite

Chassez le spirituel et le naturel revient au galop !
18/04/2008 18:18Par slaite

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